Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Sami Tahri a publié, ce dimanche 12 juin 2022, un statut sur sa page Facebook pour répondre à l'offensive du membre du Front du Salut, Ridha Belhaj, soulignant qu'il n'avait pas été surpris par ses propos. Sami Tahri affirme qu'il n'a pas évoqué le front de par sa qualité personnelle, mais de par sa qualité de porte-parole officiel de l'UGTT, « Je n'ai fait qu'exprimer les positions de l'UGTT annoncées dans ses communiqués, ainsi que les déclarations de ses dirigeants. Alors que lui [NDLR : Ridha Belhaj], veut s'ingérer et faire croire à ses fans que j'exprime une position personnelle ».
Le dirigeant syndical assure n'avoir évoqué le Front du Salut qu'à la suite des allégations du président du front et de certains de ses membres selon lesquelles ce front bénéficie du soutien de l'UGTT et qu'ils formeront avec elle un gouvernement de sauvetage. « Comme nous n'avons pas répondu à leur mensonge, ils ont considéré qu'il s'agissait d'une approbation tacite ».
Et de poursuivre, « Ce front, avec ces composantes étranges, prétend la défense de la démocratie, alors qu'il compte parmi ses membres, ceux qui ont excellé dans la destruction de la démocratie. L'UGTT n'a pas besoin d'une assise politique, où les ennemis sont beaucoup plus nombreux que les amis. Des « amis » qui ont préféré le silence lorsque « leurs alliés d'aujourd'hui » avaient lynché les syndicalistes. Que Ridha Belhaj sache que les alliés de l'UGTT sont stables et ne changent pas selon les positions ».
Sami Tahri est revenu sur la position de l'UGTT par rapport au 25-juillet, assurant que cette position était claire. « Nous avons estimé qu'il s'agissait d'une opportunité. C'est une position soutenant un processus et non une personne. L'UGTT n'a pas manqué de critiquer les défaillances en poussant au rétablissement de la trajectoire et en rejetant le retour au système du 24 juillet ».