Le député d'Attayar Nabil Hajji, a estimé que le projet de constitution du président de la République, Kaïs Saïed, a piétiné les institutions de l'Etat et les valeurs républicaines. « Pour Kaïs Saïed, la constitution est Kaïs Saïed, il a prêté serment sur une constitution mais n'a eu aucune limite pour violer ses articles » a-t-il poursuivi lors de son intervention, ce vendredi 8 juillet 2022, sur Express FM.
« Ceux qui soutiennent le vote par « oui », n'en ont que faire de la constitution, ils brandissent la menace d'un retour des islamistes au pouvoir alors que Rached Ghannouchi ne pourra jamais devenir président. Le référendum concerne la constitution mais pas Kaïs Saïed c'est ce qu'il faut clarifier. On parle aussi de la lutte contre la corruption alors que la constitution ne peut ni instaurer ni lutter contre la corruption » a-t-il ajouté.
Nabil Hajji a souligné que les conseils régionaux ne pourront pas créer le développement et que les Tunisiens ont applaudi le 25 juillet uniquement pour le gel de l'ARP et qu'il n'était pas question alors d'une nouvelle constitution.
« Aujourd'hui ceux qui se sont débarrassés d'une assemblée vont devoir en gérer deux. Les mêmes problèmes, les mêmes transactions, en double. Nous étions des députés élus dans nos régions, la représentation était déjà en place alors qu'a-t-il ajouté ? Quant à l'article cinq, il est dangereux, ce qui a été suggéré dans l'article 1 de la constitution de 2014, Kaïs Saïed l'a consacré en ouvrant la porte à l'extrémisme. Imaginez cet article avec Noureddine Khadmi en tant que président, même les talibans pourraient s'y retrouver ! » a-t-il conclu.