La présidente du PDL, Abir Moussi, a annoncé, dans une vidéo postée ce mercredi 20 juillet 2022, sur les réseaux sociaux, que son parti a décidé de célébrer la fête de la République le 30 juillet prochain et non le 25 juillet. Elle a également annoncé qu'un sit-in sera tenu, vendredi, devant les locaux du bureau tunisien du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme afin de réclamer une équité dans le traitement des dossiers et la dénonciation des violations. « Nous ne voyons des communiqués et des condamnations que lorsqu'il s'agit de Bhiri et des frères musulmans, mais que le PDL et ses membres soient opprimés et agressés cela est normal et ne suscite en rien l'indignation ! Nous allons montrer au gouvernant que la Tunisie n'est pas sa ferme et exiger nos droits, selon nos lois internes et les lois internationales ! Nous avons foi en les valeurs universelles et nous y tenons, nous refusons donc ces « droits de l'Homme » à la carte » a-t-elle déclaré. Abir Moussi a aussi souligné qu'un sit-in est prévu samedi, 23 juillet, devant le gouvernorat de Tunis pour dénoncer la décision d'interdire la manifestation du PDL à l'avenue Habib Bourguiba pour la permettre ensuite au Front de salut national. « Nous serons là pour dire au gouverneur que Tunis ne lui appartient pas, qu'il n'a pas le droit d'émettre des interdictions abusives quand il s'agit du PDL pour laisser les extrémistes et leurs soutiens faire ce que bon leur semble. Nous serons donc là et gare à vous si vous leur permettez de passer par la rue de Rome ! » a-t-elle poursuivi. « Nous allons fêter malgré vous la fête de la République, et nous allons le faire après votre cérémonie et vos plans destructeurs. Nous le ferons le 30 juillet, et faites ce que vous pouvez pour l'empêcher, je vous le dis, cette fête aura lieu ! C'est une bataille et elle continue ! » a conclu Abir Moussi. La présidente du parti destourien libre, Abir Moussi a annoncé, hier, que le gouverneur de Tunis, Kamel Fekih avait décidé d'interdire la manifestation prévue par le PDL, le 23 juillet 2022 à l'avenue Habib Bourguiba pour célébrer la fête de la République puisque le 25 juillet coïncidait avec la date du référendum. Abir Moussi a précisé dans une vidéo publiée en direct qu'elle avait un rendez-vous avec les autorités de tutelle pour coordonner la manifestation en question, sauf que le gouverneur avait décidé l'interdiction de l'évènement à la dernière minute. Le Front de salut national a appelé, de son côté, les Tunisiens à participer en masse à la marche qui aura lieu le 23 juillet contre le référendum. Dans un communiqué, posté aujourd'hui sur les réseaux sociaux, le Front a précisé que la marche aura pour point de départ la place de la République (Le Passage) et pour point d'arrivée le théâtre municipal de la capitale, à l'avenue Habib Bourguiba, censée donc être interdite aux manifestations.