Le mouvement Ennahdha a rendu public un communiqué, mardi 3 janvier 2023, pour soutenir les victimes « du pouvoir des directives », à la suite des poursuites judiciaires engagées contre un nombre de dirigeants du Front de Salut et des figures d'opposants à Kaïs Saïed, dont Ahmed Néjib Chebbi, Moncef Marzouki, Jaouher Ben Mbarek, Chaima Aissa, Ayachi Hammami… Le mouvement Ennahdha condamne « un échange des rôles entre le pouvoir putschiste et l'un de ses bras politiques représentés par la présidente du PDL ». Il assure qu'il n'hésitera pas à poursuivre en justice tous ceux qui porteront atteinte aux militants pacifiques, afin de rétablir le processus démocratique dans le pays. Le mouvement de Rached Ghannouchi salue la résistance des militants rejetant le processus d'affamement du peuple et de la répression des droits et des libertés qui cherche à imposer son pouvoir à travers un système sécuritaire répressif. Ennahdha réitère son appel à la libération de son vice-président et ancien chef du gouvernement, Ali Laârayedh, « accusé à tort » dans l'affaire d'embrigadement et de l'expédition des jeunes vers les foyers de conflits, rappelant qu'il avait classé l'organisation Ansar Chariâa en tant qu'organisation terroriste alors qu'à l'époque cette décision avait été contestée par Kaïs Saïed estimant qu'elle n'avait aucun fondement juridique et qu'il s'agissait d'une position politique.