Le secrétaire général de la centrale syndicale Noureddine Taboubi, le président de l'Ordre national des avocats de Tunisie (Onat) Hatem Mziou, le président de la LTDH Bassem Trifi et le président du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) Abderrahman Hedhili, ont tenu, ce vendredi 27 janvier 2023, une conférence de presse pour le lancement de l'initiative de sauvetage du pays initiée par la centrale syndicale. Noureddine Taboubi a annoncé que l'initiative compte reposer sur trois axes portés par trois commissions, à savoir la commission des réformes politiques, celle des réformes économiques et une commission des réformes sociales. « La Tunisie connait depuis plus de douze ans des virages dangereux, cela fait plus de douze ans qu'on nage dans les conflits et le pays est en train de couler et il n'y a pas d'autre option que de nous réunir sur une table du dialogue et de penser à sauver notre pays et c'est dans ce cadre qu'a été pensée l'initiative de sauvetage qui rassemble des compétences dans tous les domaines pour élaborer un programme complet et indépendant avec pour seul objectif de sauver le pays » a-t-il déclaré.
« Nous avons fait preuve de patience, mais ce qui nous frappe est qu'il n'y a rien de nouveau, rien n'a changé et il n'y a aucune vision pour sortir le pays de la crise et tout le monde s'accorde sur le diagnostic de notre réalité et de notre situation (…) nous avons convenu de la nécessité que cette initiative revête une forme nouvelle et qu'elle repose sur les experts et les compétences pour aboutir à des propositions concrètes pour réformer la situation du pays et rompre avec les expériences qui échouent et qui reposent sur des coalitions contre-nature et anormales (…) c'est une étape difficile et cette initiative n'a d'autre choix que de réussir » a affirmé, pour sa part, le président de l'Onat, Hatem Mziou.
Le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi, a estimé, de son côté, que le diagnostic sur la situation du pays est désormais commun et que le faible taux de participation aux législatives anticipées de 2023 en dit long sur le sentiment des Tunisiens et la crise qui mine le pays à tous les niveaux. « Nous sommes face à un échec, l'échec de ce système et des gouvernements qui se sont succédé (…) nous avons décidé d'assumer nos responsabilités et de compter sur des compétences avérées pour résoudre la crise que traverse le pays, l'objectif n'étant pas de convoiter le pouvoir mais de trouver des solutions concrètes et applicables à la crise » a-t-il ajouté.
Le président du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) Abderrahman Hedhili est revenu sur les difficultés que traverse le peuple, sur la situation des classes défavorisées plus particulièrement. Il a confié que l'initiative lancée par l'UGTT est essentielle pour sauver le pays.