Le bureau exécutif d'Ennahdha a condamné fermement le communiqué émis par les ministères de la Justice, de l'Intérieur et des Technologies qui, selon lui, n'ont rien trouvé d'autre que de traquer les opinions libres et d'opposition partout, y compris dans l'espace virtuel. Et d'estimer que si cette quête était sérieuse, ils auraient dû commencer par les pages importantes soutenant le 25 juillet et qui s'attaquent à l'honneur des opposants politiques, des magistrats, des journalistes, des syndicalistes et des blogueurs. Dans un communiqué signé par le président par intérim Mondher Ounissi, le mouvement a aussi profité de l'occasion pour condamner le harcèlement, les abus et la négligence médicale subis par les prisonniers politiques dans les centres de détention. Et d'appeler les organisations de défense des droits de l'Homme à assumer leurs responsabilités dans la défense des victimes de la répression et des persécutions et dont certains sont carrément menacés de mort. Ennahdha a constaté, aussi, la détérioration continue des conditions de vie des citoyens et l'augmentation des manifestations de misère et de pauvreté outre la recrudescence des mesures répressives. Pour le parti, la pénurie de pain et de produits de base est la preuve de l'échec du pouvoir dans la gestion de l'Etat. En outre, le mouvement a dénoncé la poursuite de la fermeture de son siège central ainsi que des locaux régionaux en violation flagrante de la loi, de la coutume et du contrat social entre les Tunisiens. Et d'appeler à leur restauration et à cesser la restriction faite aux activités politiques des partis politiques et militants. Il a aussi exprimé son attachement au militantisme pacifique dans le cadre du Front de salut national et aux côtés des forces démocratique pour la libération des prisonniers politiques et pour le retour de la liberté et de la démocratie.