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Nos enfants sont la première cible
Publié dans Business News le 16 - 04 - 2024

En ces temps difficiles, les enfants sont la population la plus oubliée. Crise économique, incertitudes politiques, tensions sociales, on n'y pense pas certainement, mais les enfants font partie des premiers à en pâtir. Oppressés par des adultes devant faire face à des pressions grandissantes, les enfants sont souvent laissés à leur sort et trouvent souvent refuge dans les mondes obscurs de la toile.

En seulement quatre ans (2019-2023), le volume mondial de signalements de cas d'abus sexuels sur enfants a augmenté de 87% (rapport We Protect Global Alliance). Soit 32 millions de signalements dans le monde. Un chiffre alarmant.
Face à cette menace grandissante, nos moyens de sensibilisation et de prévention restent totalement dépassés. Les techniques de prévention généralement utilisées datent d'une époque où internet était différente de celle avec laquelle on vit aujourd'hui. Une époque où les smartphones n'avaient pas la place prépondérante qu'ils ont dans notre quotidien. Bien souvent, et bien trop souvent beaucoup trop tôt, entre les mains de nos enfants. Une autre époque.

Faut-il pour autant interdire à nos enfants l'accès aux smartphones et à internet en général dans le but de les protéger ? Si les choses étaient aussi simples, le rôle de parent ou d'éducateur/enseignant ne serait pas le casse-tête de tous les instants qu'il est.
Depuis le week-end qui vient de s'écouler, la découverte d'un réseau de prédateurs sexuels opérant sur la toile et visant les plus jeunes, a créé un raz-de-marée chez l'opinion publique tunisienne. Sur la toile, devant les écoles, dans les conversations, des parents affolés et terrifiés menacent de priver leur progéniture de tout accès aux réseaux sociaux. Est-ce pour autant ce qui les protégera ?

Ce genre d'affaires a de quoi filer des sueurs froides à tout parent, mais il ne devrait pas étonner outre-mesure. À partir du moment où un mineur fait son entrée dans le monde vaste et sauvage qu'est Internet, il s'expose à une grande quantité de menaces. Ceci, un parent est censé le savoir avant de juger que son enfant est suffisamment « responsable » pour qu'on lui autorise une présence sur les réseaux. Mais, un enfant ne l'est jamais suffisamment et ne le sera jamais de manière constante. C'est pour cela qu'un contrôle et une communication quotidiens sont indispensables.

Mais, le plus choquant dans ces pratiques, ce n'est pas vraiment que des adultes malintentionnés traquent des enfants en ligne. Des comportements déviants et criminels, ceci a toujours existé et continuera d'exister dans toutes les sociétés du monde. Personne n'est totalement à l'abri de ce genre de pratiques. Ce qui choque le plus en revanche, c'est que des enfants préfèrent s'exposer à des situations qui les mettent mal à l'aise et devenir la cible de rackets et de menaces, plutôt que d'aller en parler à leurs parents. Le fait que des enfants ne savent pas vers qui se tourner lorsqu'ils se sentent en danger, qu'ils ne trouvent aucune oreille compatissante ou protectrice.
Ceci n'est d'ailleurs pas propre aux cas de cyberharcèlement, il touche presque toutes les situations dans lesquelles les enfants sont victimes. Agressions de toutes sortes, viols, inceste ou harcèlement en ligne. Le fait est que les situations liées aux tabous et à un éventuel sentiment de honte sont souvent celles dont on parle le moins et, tristement, celles où les enfants reçoivent le moins de soutien.

Nous avions observé cela en 2019 lors de la vague EnaZeda (version tunisienne du mouvement MeToo) lorsque les témoignages de victimes de violences avaient déferlé sur la toile. Un récit revient toujours, celui du jeune enfant victime d'agression et qui, lorsqu'il décide d'en parler à ses parents, reçoit la réponse la plus décevante qui soit : celle de parents qui ne donnent pas de crédit à leur enfant ou plutôt préfèrent « étouffer un scandale » plutôt que de subir la « honte » qui en découlera.

Cette triste réaction n'est pas propre à la société tunisienne, mais est évidemment exacerbée par les pratiques conservatrices et, avouons-le, hypocrites avec lesquelles nombre d'entre nous ont été élevés. Ce climat de honte qui fait qu'un enfant préfère vivre avec le traumatisme d'une agression plutôt que de « décevoir » ou de « déshonorer » ses parents.

Comment faire en sorte que nos enfants se confient à nous ? Comment faire en sorte que les parents croient leurs enfants et les protègent avant tout ? Au détriment d'une supposée réputation et au détriment de la société ?
Car c'est justement là la clé du problème. On aura beau priver nos enfants d'écrans, installer des logiciels de contrôle parental, les contrôler en permanence, on ne pourra pas les protéger si on n'installe pas un climat de confiance et de communication. Instaurer une confiance avec son enfant, lui expliquer les choses de la vie de manière simple et naturelle, lui répéter que même lorsqu'il désobéira, qu'il commettra des erreurs ou qu'il aura transgressé les règles, ses parents seront toujours là pour le soutenir et le protéger.


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