Alors que démarre aujourd'hui, samedi 14 septembre 2024, la campagne électorale pour la présidentielle du 6 octobre prochain, les Tunisiens ont été surpris ce matin par l'absence des affiches électorales qui auraient dû tapisser les murs de toutes les villes du pays. Les photos des cases numérotées vides ont été postées sur les réseaux sociaux, et le "triste spectacle" a été commenté par les internautes qui y ont vu l'image qui résume le contexte particulier dans lequel se déroule cette élection. La liste finale de l'Isie compte trois candidats. Il s'agit de Ayachi Zammel, Zouhair Maghzaoui et Kaïs Saïed. On rappellera que Ayachi Zammel est en ce moment détenu dans le cadre de multiples affaires liées à des soupçons de falsification de parrainages. Accusations que rejette sa défense qui pointe du doigt "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à postériori". Zouhair Maghzaoui a, pour sa part, dénoncé les pressions exercées sur les candidats et notamment ceux qui ont été remis dans la course par des jugements du tribunal administratif et malgré cela rejetés par l'Isie. Il estime que le processus électoral actuel est "pavé d'épines" et a appelé Kaïs Saïed à un débat présidentiel axé sur les programmes, la vision et les bilans. On rappellera également que trois candidats ont été réhabilités par l'assemblée plénière juridictionnelle du tribunal administratif. Il s'agit d'Abdellatif El Mekki, Mondher Zenaidi et Imed Daïmi. Tous les trois ont été rejetés par l'Isie malgré les jugements en leur faveur, ils affirment néanmoins qu'ils continueront de mener campagne en tant que "candidats légitimes". Deux d'entre eux, Abdellatif El Mekki et Mondher Zenaidi ont déposé un recours en interprétation et reçu de seconds jugements en leur faveur, mais restent, pour l'heure, exclus de la course.