La première chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Jendouba a condamné, hier, Fethi Aouadi, président de la chambre régionale des taxis individuels affiliée à l'Utica, à une peine de trois mois de prison ferme pour diffamation, conformément aux articles 245 et 247 du Code pénal. Le tribunal a toutefois prononcé un non-lieu concernant les autres accusations, comme l'a indiqué Alaeddine Aouadi, porte-parole du tribunal, dans une déclaration accordée jeudi 27 février 2025 à la TAP. Fethi Aouadi était poursuivi pour avoir imputé des faits inexacts à un fonctionnaire public sans fournir de preuves, ainsi que pour diffamation publique, en vertu des articles 128, 245 et 247 du Code pénal. Cette affaire fait suite à une plainte déposée le 27 janvier dernier par le comité consultatif des licences de taxis et son président, le gouverneur de la région.
Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Jendouba avait précisé, au moment de l'émission du mandat de dépôt, que le parquet avait déjà reçu une plainte de Fethi Aouadi contre le comité consultatif régional des licences de taxis et son président. Une enquête préliminaire avait alors été confiée aux services de sécurité, suivie d'une instruction judiciaire menée par le premier juge d'instruction du tribunal. De leur côté, les avocats de la défense ont dénoncé plusieurs irrégularités et violations procédurales lors de l'audience, à laquelle ont assisté des membres du bureau exécutif régional et national de l'Utica. Selon eux, la plainte déposée contre leur client serait une réaction à celle qu'il avait lui-même déposée le 9 janvier dernier contre le comité consultatif des licences de taxis et son président, plainte transmise au parquet le 14 janvier. Les accusations portées contre Fethi Aouadi sont liées à son refus de signer la deuxième liste du comité consultatif des licences de taxis, après l'éviction de certains candidats préalablement approuvés. Il s'était ensuite rendu, en sa qualité officielle et accompagné de plusieurs membres, devant le tribunal administratif pour déposer un recours, toujours en attente d'examen, ainsi qu'une plainte pénale contre le comité. Cette dernière avait été prise en charge par le parquet, qui avait ordonné l'ouverture d'une enquête judiciaire.