Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a reçu, lundi 17 mars 2025, l'ambassadeur de l'Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, accompagné du directeur de la coopération à la délégation de l'Union européenne en Tunisie, Tom Achwanden, et du représentant de la Banque européenne d'investissement, Jean-Luc Revereault. Cette rencontre, indique un communiqué de la Kasbah, a été l'occasion pour les deux parties de « saluer les réalisations accomplies dans le cadre du partenariat stratégique qui lie la Tunisie et l'Union européenne depuis plusieurs décennies ». Elles ont également souligné l'importance de garantir toutes les conditions nécessaires à la réussite du Conseil de partenariat et des différentes commissions sectorielles spécialisées au cours de la prochaine période.
Le chef du gouvernement a par ailleurs mis en avant l'importance de traduire le contenu du mémorandum d'entente sur le partenariat global et stratégique de 2023 en programmes et plans concrets. Il a également insisté sur la nécessité « d'appuyer et d'accompagner la Tunisie dans la mise en œuvre des différentes réformes qu'elle a engagées, conformément à sa vision et à ses priorités ». Kamel Maddouri a exprimé son souhait de voir se développer davantage le partenariat tuniso-européen, de diversifier ses programmes et ses mécanismes, et de dynamiser en particulier le soutien financier alloué à la Tunisie dans le cadre du programme triennal de l'Union européenne 2025-2027.
Pour sa part, le chef de la délégation de l'Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, a réaffirmé l'importance que l'Union européenne accorde à la Tunisie, comme en témoignent les nombreux programmes communs et projets soutenus par l'UE. Il a exprimé sa volonté de « poursuivre le soutien et l'accompagnement de la Tunisie dans les réformes qu'elle définit selon ses priorités, en lui apportant un appui financier et technique ». Il a également souligné l'importance de moderniser l'accord de partenariat entre la Tunisie et l'Union européenne afin qu'il réponde aux aspirations des deux parties et contribue à relever les défis auxquels elles sont confrontées.
Cette rencontre survient dans un contexte de tension croissante en Tunisie, notamment en ce qui concerne la gestion de la crise migratoire. De nombreuses critiques sont exprimées à l'encontre de l'Etat tunisien, accusé de ne pas protéger suffisamment les intérêts nationaux face à un partenariat avec l'Union européenne qui semble profiter principalement à cette dernière. Les décisions prises par le gouvernement tunisien, en particulier les accords visant à limiter l'arrivée de migrants en Europe, alimentent un mécontentement général au sein de l'opinion publique.