Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 24 mars 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zanzri. Lors de cette rencontre, le chef de l'Etat a insisté sur plusieurs dispositions de la Constitution, qui a définitivement rompu avec celle qui l'a précédée. Il a souligné les mécanismes, l'esprit et les objectifs de la Constitution du 25 juillet 2022, affirmant la nécessité d'effacer définitivement les séquelles de la Constitution de 2014. Dans ce contexte, il a rappelé l'importance pour chaque responsable de s'approprier ces nouvelles dispositions, adoptées par le peuple, et de faire preuve de diligence à chaque instant et dans chaque décision afin de répondre aux attentes des Tunisiens en quête d'une vie digne. Il a également mis l'accent sur l'équilibre à atteindre entre la création de richesse et la croissance économique, dans un cadre fondé sur la justice sociale. Le président a estimé que les textes et les institutions ne doivent pas constituer une charge inutile pour les finances publiques s'ils n'ont aucun impact concret sur la réalité et l'exécution des politiques publiques.
À cet égard, Kaïs Saïed a donné des instructions pour repenser un certain nombre de structures administratives, voire en supprimer certaines. Il a estimé que de nombreux bureaux sont soit vides, soit remplis de dossiers poussiéreux, sans qu'aucun agent ne s'y trouve, lorsque leurs portes ne sont pas tout simplement fermées. Il a notamment remis en question l'utilité de certaines administrations, comme celles chargées des relations avec les citoyens à la Kasbah, affirmant que l'administration doit remplir son rôle dans chaque secteur. Le président a également dénoncé la prolifération d'administrations dont l'utilité réelle serait discutable, leur seule fonction semblant être d'accorder des privilèges à certains fonctionnaires. Il a affirmé que ceux qui s'accrochent à leurs avantages tout en négligeant leurs devoirs n'ont pas leur place, ni dans l'Etat ni auprès des administrés.
Enfin, Kaïs Saïed a évoqué la situation des milliers de diplômés, notamment titulaires de doctorats, prêts à s'engager dans une nouvelle dynamique de construction nationale, non pas dans une quête de privilèges, mais par sens du devoir patriotique.