Le président de la République, Kaïs Saïed, s'est rendu à l'aube du 18 avril 2025 à Mezzouna, une ville du gouvernorat de Sidi Bouzid, où trois élèves sont décédés à la suite de l'effondrement du mur d'une école. Le drame, survenu le 14 avril 2025, a profondément choqué la population locale. Depuis cet événement tragique, la ville a été le théâtre de manifestations quotidiennes en journée, suivies de heurts et confrontations nocturnes entre les habitants et les forces de l'ordre. Les revendications étaient claires : une rencontre directe avec le président de la République. Répondant enfin à ces appels, Kaïs Saïed s'est déplacé à Mezzouna pour échanger avec des habitants. Ces derniers lui ont exposé leurs préoccupations et revendications, marquées par un sentiment d'abandon et de marginalisation. De son côté, le président a affirmé suivre la situation de près, tout en qualifiant les demandes des manifestants de légitimes. Il a souligné la nécessité d'une cohésion entre les citoyens et les forces de sécurité. « Même mes voisins souffrent... Je souffre avec eux... On essaie de tirer profit des événements, mais le peuple est libre », a-t-il déclaré en réponse à un habitant critiquant la situation. Dans une vidéo publiée par l'une des personnes présentes, on entend le président évoquer la possibilité de construire un hôpital dans la ville, ainsi que de mobiliser une voiture de la Protection civile. Par la suite, Kaïs Saïed a tenu une réunion avec des représentants des manifestants, organisée dans les locaux du commissariat de la Garde nationale.
Pour rappel, trois élèves sont décédés, le 14 avril 2025, à la suite de l'effondrement du mur d'un lycée à Mezzouna au gouvernorat de Sidi Bouzid. Cinq autres ont été hospitalisés à la suite du même drame. En guise de réaction, la Fédération de l'enseignement secondaire a décrété une journée de deuil national incluant l'arrêt des cours et le boycott des épreuves du bac sport. Quant aux habitants de la villes, ils ont multiplié les manifestations et les mouvements de protestation. De son côté, le ministère de l'Education ne s'est toujours pas exprimé au sujet de ce drame.