L'expert agricole Faouzi Zayani a alerté, mardi 27 mai 2025, sur les ondes de Diwan FM, sur la présence d'une nouvelle bactérie, Xylella fastidiosa, susceptible de détruire la récolte d'olives. Invité de l'émission « 60 minutes », M. Zayani a d'abord expliqué que cette bactérie est extrêmement dangereuse, d'autant plus qu'il n'existe à ce jour aucun traitement permettant de soigner les plantations contaminées. Elle se propage à une vitesse alarmante et peut anéantir un arbre en très peu de temps. « Il faut rappeler qu'en 2013, lorsque le feu bactérien a touché le nord de la Tunisie et a été détecté chez le poirier, nous n'avons rien fait. Vous voyez encore aujourd'hui les conséquences, toujours visibles », a-t-il poursuivi. « L'Italie a enregistré des cas de Xylella, l'Espagne également, mais dans une moindre mesure », a-t-il précisé. Il a ensuite lancé un appel aux autorités pour qu'elles fassent preuve de vigilance et prennent les précautions nécessaires. « Nous avons vu les conséquences des réactions tardives, notamment face à la cochenille du cactus, qui a gravement affecté les figues de barbarie », a déploré l'expert agricole, appelant à anticiper les risques et à renforcer les contrôles aux frontières. Il a également mis en garde contre d'éventuelles tentatives délibérées de nuire à la récolte tunisienne, qu'il qualifie de véritable terrorisme agricole. « Il faut intensifier les contrôles et utiliser des machines capables de détecter cette maladie, qui pourrait provoquer des ravages », a-t-il poursuivi.
Faouzi Zayani a ensuite expliqué qu'en cas de détection de foyers de contamination, les autorités doivent immédiatement encercler les parcelles touchées, arracher les arbres infectés et les brûler. Il a aussi souligné que l'introduction de la bactérie pourrait se faire par l'importation de plants d'olivier aux frontières. « Face à la situation actuelle et à la guerre autour de l'huile d'olive que l'on observe à l'échelle internationale, il est impératif de rester vigilants. Dans un contexte de concurrence déloyale, nous pourrions être victimes d'une catastrophe », a-t-il conclu, en rappelant l'exemple du criquet pèlerin, qui s'était propagé dans cinq gouvernorats avant que les autorités ne réagissent.