Dans un communiqué publié mercredi 12 juin 2025, la sénatrice française Silvana Silvani (PCF, Meurthe-et-Moselle) a exprimé son soutien à l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, incarcérée depuis le 11 mai 2024. Dans ce communiqué, la parlementaire dénonce avec fermeté les conditions de détention infligées à Sonia Dahmani : « quasi-immobilisée près de 24 heures par jour, privée de soins, maintenue à l'isolement », des méthodes qu'elle qualifie de « brutalité extrême » visant à « briser une femme dont la parole dérange ». Silvana Silvani s'alarme également d'un climat de répression plus large en Tunisie, où avocats, journalistes et opposants politiques sont, selon elle, de plus en plus nombreux à être poursuivis ou détenus arbitrairement. Elle pointe notamment l'usage du décret-loi 54, régulièrement utilisé pour criminaliser toute critique du pouvoir. « Ce glissement autoritaire devrait inquiéter bien au-delà des clivages politiques », écrit la sénatrice, soulignant que le droit à la liberté d'expression est un principe universel. Elle interpelle aussi la France et ses partenaires européens, qui coopèrent étroitement avec la Tunisie, notamment dans le cadre de la gestion des frontières : « Le silence politique face à ces atteintes aux droits fondamentaux est assourdissant. On ne peut invoquer la neutralité lorsque des femmes et des hommes sont emprisonnés pour leurs mots. » À travers ce soutien public, Silvana Silvani se joint aux nombreuses voix – collectifs, ONG, barreaux – qui s'élèvent pour défendre Sonia Dahmani et, plus largement, l'ensemble des personnes ciblées par la répression en Tunisie. « Se taire aujourd'hui, c'est consentir », conclut-elle. « Les libertés fondamentales n'ont de valeur que si nous les défendons lorsqu'elles vacillent. »