Le député de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ali, a déclaré, samedi 5 juillet 2025, qu'un climat favorable commençait à émerger autour de la révision du décret-loi 54, aussi bien au sein des autorités officielles que dans les cercles non officiels. Lors de son intervention dans l'émission Houna Tounes, diffusée sur les ondes de Diwan FM, il a rappelé que les autorités avaient auparavant exercé des pressions sur le Parlement afin d'empêcher toute tentative de modification du texte. Il a également souligné un changement dans les positions de plusieurs députés, initialement partagés sur l'opportunité de l'amender, mais qui, selon lui, semblent désormais plus réceptifs à cette idée. D'après lui, l'accord donné par le président de l'ARP, Brahim Bouderbala, pour transférer le projet à la Commission de la législation générale confirme cette évolution des mentalités. Mohamed Ali a aussi indiqué que le débat général autour du décret 54 — que ce soit au sein de l'ARP, sur les réseaux sociaux ou dans les médias — a joué un rôle déterminant dans ce changement de position.
Il convient de rappeler que la Commission de la législation générale de l'ARP a entamé, mercredi 2 juillet 2025, l'examen d'une proposition de loi visant à modifier le décret-loi n°54 de 2022. Celle-ci avait été officiellement transmise par le bureau de l'Assemblée lors de sa réunion du 11 avril. Le président de la commission, Yasser Gourari, a affirmé le 27 juin vouloir accélérer les travaux, quitte à les poursuivre pendant la pause estivale, afin de remettre les rapports avant la prochaine session parlementaire. Déposée une première fois en février 2024, puis relancée en janvier 2025 par soixante députés, cette initiative s'inscrit dans un climat de contestation croissante, portée notamment par le SNJT, qui dénonce les atteintes à la liberté d'expression.