Le parti Al Jomhouri dénonce avec force la mort tragique de Hazem Amara, jeune détenu à la prison civile de Belli, dans le gouvernorat de Nabeul. Selon le parti, ce drame est directement imputable aux conditions inhumaines de détention et à une négligence médicale coupable, qui ont conduit à un véritable abandon mortel. Dans un communiqué daté du 15 juillet 2025, Al Jomhouri a indiqué que le défunt était diabétique et avait subi une opération à cœur ouvert. Il aurait dû être placé sous la surveillance d'un médecin spécialisé, et éventuellement hospitalisé, voire libéré. Selon la famille, un des proches du défunt a été contacté et informé que Hazem souffrait d'une crise de santé et demandait à voir sa mère. « Lorsque sa mère est arrivée à l'hôpital, l'un des patients l'a informée du décès de son fils, survenu après qu'il ait vomi pendant un certain temps sans avoir été secouru ni reçu la moindre attention », a ajouté la même source. Al Jomhouri a estimé que ce drame ne représente pas un événement isolé. Il s'agit d'un épisode de plus dans une longue série d'atteintes visant les jeunes Tunisiens, victimes d'injustice, de torture et de négligence. Le parti a indiqué que la liste des victimes est longue, citant notamment Abdelrazzek Khachnaoui, Walid Denguir, Ayoub ben Frej, Ahlem Dalhoumi, Khamis Yeferni, Aouar Sakrafi, Aymen Othmani, Ahmed Ebn Amara, Haykel Rachdi, Abdessalem Zayen, Omar Laabidi, Karim Sayari et Mohsen Zayani. Le parti a exigé l'ouverture d'une enquête à ce sujet, la poursuite des coupables et complices de ce crime, l'évaluation de la situation au sein des prisons et des centres de détention, ainsi que la promulgation de législations claires garantissant un contrôle effectif des atteintes signalées dans les institutions sécuritaires et pénitentiaires. Al Jomhouri a affirmé que fermer les yeux face à ce crime représente une atteinte à la justice.
Pour rappel, Hazem Amara, jeune supporter de l'Espérance sportive de Tunis et membre actif du groupe Ultras Mkachkhin, est décédé dans un hôpital de la capitale, après une dégradation brutale de son état de santé durant sa détention. Sa mort a suscité une vague d'indignation et soulève à nouveau des questions pressantes sur les conditions de détention et l'absence d'une prise en charge médicale adaptée dans les établissements sécuritaires tunisiens. Ses proches ont affirmé que le jeune homme avait vu son état se détériorer sans qu'aucune intervention médicale sérieuse ne soit entreprise. Il n'a été transféré à l'hôpital que lorsque sa situation était critique, où il est décédé peu après.