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« L'Europe ne connaitra pas la stabilité, si vous ne connaissez pas le développement »
Publié dans Business News le 29 - 04 - 2008

Devant un parterre de 500 chefs d'entreprises tunisiens et français, le Président français Nicolas Sarkozy parle des contrats signés, de l'Union pour la Méditerranée, de l'immigration, de l'Histoire commune et confirme les excellentes relations entre la Tunisie et la France. Il le fera à sa manière…
Il est charmeur, grand politicien et fin communicateur. Nous n'apportons rien de nouveau en disant cela du président français Nicolas Sarkozy. Et pourtant, quand nous étions devant lui ce matin, mardi 29 avril 2008 au Karthago de Gammarth à l'occasion du Forum Economique Tuniso-Français, c'est comme si on le découvrait pour la première fois et qu'on ne le voyait pas tous les jours à la télé. C'est que cette fois-ci, il s'agissait de la Tunisie et des Tunisiens. Il s'agit de notre économie, de notre business, de nos affaires. S'il nous manipulait, comme « ils » disent, on le saurait. Nous sommes bien placés. En étant impliqués directement par son discours, toute la tonalité à l'écoute se trouve changée. Et l'impression qui se dégage de son speech de ce mardi devant 500 hommes d'affaires tunisiens et français, c'est une impression de sincérité, de construction, d'avenir.
C'est quelqu'un qui sait qu'il est à la première place et qu'il tient à la préserver. C'est quelqu'un qui sait qu'il n'est pas dans un pays conquis et qu'il est là pour se battre. C'est quelqu'un qui n'est pas venu nous vendre des Airbus, une centrale nucléaire et des contrats à deux milliards d'euros, mais quelqu'un venu chercher un avenir gagnant-gagnant avec cette Tunisie si proche de la France et si amicale. Il rappellera qu'un Tunisien sur 20 vit en France (600.000 personnes) et qu'une entreprise française se crée tous les cinq jours en Tunisie. Cette proximité (au-delà de l'Histoire) se vit au quotidien.
« Nous sommes à la première place, nous ferons tout pour la préserver. Nous nous battrons », dit-il faisant remarquer que les échanges avec la Tunisie (sept milliards d'euros) sont supérieurs que les échanges de la France avec la Corée, l'Inde ou le Brésil. « Vous vous comparez avec l'Algérie et le Maroc, alors que vous êtes beaucoup moins nombreux ».
Discours dans le sens du poil ? Il serait malhonnête de dire le contraire, mais il ne faudrait peut-être pas le comprendre dans le sens usité de la phrase. Le président français ne regardait pas le discours qui lui a été préparé. Il voulait improviser et parler du fond du cœur. Les phrases allaient toutes seules, d'où cette sincérité qui se dégageait de sa voix. Du moins celle que nous ressentions face à lui. C'est que son discours tient debout, n'insulte pas l'intelligence, ne contient pas de leçons (sauf une sur les 35 heures qu'il nous déconseillait), proposait du business, des échanges. « Vous avez une main d'œuvre qui ne demande qu'à être formée. Nous avons l'intelligence et les formations. Il suffit qu'on mette la main dans la main. Notre concurrent, c'est l'Asie et on doit être les uns avec les autres, pas les uns contre les autres ». La phrase ne laisse pas insensible l'auditoire. On l'a déjà entendue avant. C'était il y a quelques semaines dans la bouche de Hédi Djilani. Si Nicolas Sarkozy la prononce, c'est qu'on parle déjà le même langage.
Nicolas Sarkozy parlera, bien sûr des Airbus vendus, de la centrale nucléaire et de l'usine d'aéronautique qui sera installée en Tunisie (il ne dira pas que c'est Latécoère). Mais il parlera aussi de l'Union pour la Méditerranée, de sa vision de cette Méditerranée, de l'immigration, de Brice Hortefeux (présent dans la salle) et de l'esprit de cette convention signée. Un esprit qui veut que la Tunisie garde les compétences dont elle a besoin pour son essor et que les Tunisiens désireux d'émigrer en France trouvent une terre d'accueil capable de leur offrir logement, emploi et dignité.
« Nous voulons travailler avec vous, dira-t-il. Nous voulons accueillir vos étudiants. Nous voulons construire avec vous politiquement. »
Il parlera de développement, il parlera des pays du sud, il parlera d'insécurité et de terrorisme. « L'Europe ne connaitra pas la stabilité, si vous ne connaissez pas le développement ».Pour lui le développement, c'est la construction main dans la main en partenaires. Pour ce faire, il faut un cadre et ce cadre c'est l'Union pour la Méditerranée.
Son idée est de tirer conséquence de l'échec du Processus de Barcelone. Nicolas Sarkozy admet les erreurs commises par rapport à cette Méditerranée. « Nous autres Français, Européens, on regardait la Méditerranée comme la nostalgie, comme le passé. Jamais comme l'avenir. On a décidé qu'un rivage décide et qu'un autre subit. On a décidé qu'un rivage invite et qu'un autre soit invité. On a tourné le dos à la Méditerranée, on a tourné le dos à notre avenir ». Avec son projet d'Union pour la Méditerranée, c'est la tentative de réparer tout cela et de regarder cette grande mare comme l'avenir de la France et tous ses riverains. Le Président Ben Ali a été, faut-il le rappeler, parmi les tous premiers à appuyer le projet de Sarkozy. Le Chef de l'Etat a réitéré cet appui dans les interviews qu'il a accordées cette semaine et durant le toast qu'il a offert au président français.
Contrairement à beaucoup de politiciens français, Sarkozy est venu en ami et en partenaire. Il n'est pas venu donner des leçons. La France n'est pas exemplaire, dira-t-il à ce propos. La France essaie de comprendre la réalité. « Nous ne sommes pas là comme une puissance postcoloniale, nous parlons à égalité comme une puissance qui partage avec un jeune pays des valeurs. Nous aussi, nous voulons être jeunes. Pour nous, ce n'est pas vous et nous, ce n'est pas vous contre nous, mais vous avec nous»
Sarkozy était accompagné de tous les amis de la Tunisie et de tous ces Français que la Tunisie a vu naître ou séjourner chez elle régulièrement : Philippe Seguin, Michèle Alliot-Marie, Daniela Lumbroso, Frédéric Mitterand, mais aussi Jean-Pierre Raffarin, Rachida Dati et nous en passons. Le message est clair et il n'est pas passé inaperçu. Les propos étaient soignés, le fond était soigné et la forme aussi. Plus que jamais, la France est le partenaire historique et naturel de la Tunisie. C'est reparti encore pour quatre ans, voire même neuf ans. Au moins !
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