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L'huile d'olive en Tunisie : les professionnels sous pression
Publié dans Business News le 02 - 09 - 2009

L'oléiculture tunisienne ne se porte pas bien. Elle doit faire face à l'obligation de satisfaire aux normes internationales et soutenir une rude concurrence. Tous les experts soutiennent que le secteur ne parvient pas à se redresser et qu'il traine encore les vestiges de la crise de 2006. Les professionnels ne cessent de passer et de repasser des accords avec les banques pour rééchelonner leurs crédits sans parvenir à éponger leurs dettes. Les recettes réalisées ne leur permettent pas de couvrir les déficits accumulés. Le total du découvert s'éleve à près de trois cent millions de dinars. L'Office National de l'Huile a essuyé lui aussi des pertes qui se chiffrent par dizaines de millions de dinars.
Les oléiculteurs se retrouvent à chaque fin de saison dans l'obligation de brader leur produit afin d'honorer leurs engagements envers les banques. Cette année encore, certains ont même vendu le litre d'huile d'olive à 1,55 euro, soit moins de trois dinars. Les pressions bancaires se font de plus en plus dures et les agios plus élevés.
Une telle situation n'aide pas à réaliser les objectifs de qualité escomptés en matière de culture et de transformation des olives. Lesquels objectifs nécessitent l'institution de nouvelles normes ainsi que de lourds investissements.
L'oliveraie tunisienne compte plus de soixante millions de pieds et produit une récolte moyenne annuelle de 150.000 tonnes dont plus de 70 % (100.000 tonnes au moins) se vendent à l'exportation. Durant les dernières années, le secteur a rapporté une moyenne de 700 millions de dinars de recettes en devises. L'écoulement de la récolte ne posait aucun problème par le passé. Mais, des recherches récentes ont démontré que le produit tunisien ne répond plus aux normes de qualité requises et, notamment, en matière de teneur en polyphénol.
Les données ont changé et l'huile tunisienne n'a plus la même estime. Il est urgent de redresser la barre si l'on tient à exporter 70 % de la production tunisienne sur le marché international. Lesquelles 70 % sont évaluées sur la base de ces normes internationales. C'est ce qui explique en partie le bas prix des huiles tunisiennes.
Cette problématique de faible teneur en polyphénol s'explique par le mode de culture des oliviers tunisiens ainsi que par leurs méthodes de cueillette, de transport, de transformation et de stockage. Le diagnostic opéré sur l'oléiculture tunisienne a abouti à la nécessité de remettre à niveau tous ces procédés.
Or, ce n'est pas une tâche facile. C'est tout le processus de la culture de l'olivier qui est mis en cause et nécessite une mise à niveau. Il ne s'agit pas uniquement d'une problématique de vrac et de conditionné comme le croient certains. Le conditionnement ne peut à lui-seul transformer la qualité de l'huile. Il faut d'abord partir d'une huile de bonne qualité. Pour y parvenir, tout le process de culture des olives et de leur transformation est à revoir.
La situation en Tunisie est d'autant plus inquiétante que l'oléiculture est en train de gagner de nouveaux territoires pour répondre à une demande de plus en plus pressante à l'échelle internationale. Ainsi, et au moment où de nouveaux concurrents émergent, telles la Syrie (46 millions d'oliviers), la Turquie (83 millions d'oliviers), la lointaine Australie et, surtout, l'Argentine ; rien n'est entrepris en Tunisie pour développer l'oléiculture locale et renforcer le positionnement de l'huile d'olive tunisienne sur la scène internationale.
Pire encore, le secteur souffre de problèmes latents et évidents qui attendent des réponses : la campagne oléicole est longue (plus de quatre mois contre 2,5 mois pour l'Espagne et l'Italie) ; les olives attendent six jours, avant de passer à la trituration, contre 2,5 jours pour les deux principaux concurrents ; la qualité n'y est pas toujours de mise, car, et à l'exception de l'Office de l'huile, la majorité écrasante des huileries tunisiennes ne disposent pas d'unités d'analyse et de contrôle.
Bien que l'Europe - principal marché de l'huile d'olive tunisienne - apprécie l'huile extra vierge, ce produit ne figure que dans une proportion d'environ 25% de la récolte totale tunisienne contre 75% pour les producteurs de l'Union européenne. Ces faiblesses risquent de perdurer si l'on continue à fonctionner au même rythme, avec les mêmes réflexes et le même personnel. Car, et concernant justement ce dernier point, la Tunisie, qui possède un des plus vieux vergers du monde, ne dispose d'aucun centre de formation dans les métiers de l'oléiculture.
Tous les intervenants s'entendent sur la nécessité de la mise à niveau du secteur sans être d'accord sur le contenu de ce projet. On ne cesse de parler en Tunisie du conditionnement de l'huile d'olive comme étant la principale raison de la mauvaise tenue du produit à l'échelle internationale. Pourtant, ce n'est pas le cas. Il est plutôt nécessaire d'avoir le bon produit. L'huile d'olive tunisienne est considérée (du moins dans sa large majorité) comme une huile médiocre qui ne répond pas aux normes de qualité requises.
S'il est intéressant de valoriser la bonne huile d'olive tunisienne et de la primer, il est également nécessaire de sensibiliser les producteurs quant aux bonnes manières de production, celles qui transformeraient l'image actuelle du produit tunisien sur le marché international.
A cet effet, on est en phase de moralisation pour promouvoir ce produit phare de l'économie tunisienne. D'ailleurs, ce processus d'amélioration de la qualité d'huile d'olive est un programme multidimensionnel passant par plusieurs phases, de la culture et la cueilletten au transport, jusqu'à l'extraction et au conditionnement.
L'administration a d'ailleurs un rôle à remplir dans cette mise à niveau. La réglementation actuelle interdit théoriquement au cultivateur de cueillir ses olives en octobre même s'il souhaite le faire. La saison ne s'ouvre qu'en novembre. Il lui est également impossible de transformer ses olives au moment qu'il préfère. Pourtant, ces fruits noirâtres d'octobre sont propices pour obtenir la meilleure huile selon les normes internationales. Les professionnels favorables à leur abolition s'interrogent sur les motivations d'un traitement spécifique de l'olive par rapport aux dattes ou aux orangers. Ils invitent l'administration à se pencher sur ces volets et à apporter les solutions adéquates.


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