L'UTICA s'engage à tout faire pour convaincre les hommes d'affaires tunisiens à recruter pas moins de 50 mille jeunes diplômés de l'enseignement supérieur dans les 50 jours à venir, soit une moyenne et une gageure de mille emplois par jour. C'est l'ambitieux pari annoncé par Hédi Djilani, président de l'Union tunisienne pour l'industrie, le commerce et l'artisanat (UTICA), vendredi 7 janvier 2011 devant un parterre de journalistes venus en grand nombre assister au point de presse qu'il a tenu au siège de l'Organisation patronale en vue d'expliciter le communiqué, rendu public, la veille par le Conseil administratif de l'Union. M. Djilani a tenu à préciser que cette action choc est destinée ; exclusivement, aux diplômés du supérieur avec des priorités selon « l'ancienneté » dans le chômage et selon les conditions sociales et matérielles des familles de ces diplômés, à savoir celles nécessiteuses ou ayant plusieurs jeunes sans emploi. « Il faut dépasser les événements et passer à l'action », a indiqué en substance Hédi Djilani qui a appelé à la mobilisation sincère de tous les patrons en vue de concrétiser ce quota de 4% de recrutements supplémentaires par les entreprises. Autrement dit, il s'agit d'assurer un meilleur taux d'encadrement dans les entreprises qui souffrent d'une carence criarde en la matière. C'est dire qu'il ne s'agit pas d'un acte d'aumône ni de charité. Au contraire, ce sera une action bénéfique pour le rendement et l'efficacité ainsi que la compétitivité des entreprises dans le sens où le taux d'encadrement chez elles atteint à peine les 10%, voire moins. « C'est une action concrète, réaliste et réalisable », a martelé M. Djilani avant d'ajouter que dès samedi 8 janvier, les responsables des Unions régionales de l'Organisation patronale auront des réunions avec les hommes d'affaires de leurs régions respectives dans pas moins de 20 gouvernorats pour mieux faire passer le message. Et à Hédi Djilani de préciser avec fierté que le site web de l'UTICA se chargera de publier quotidiennement la liste de tous les recrutés dans chaque gouvernorat avec le nom, prénom, numéro de la carte d'identité et nom de la société employeur. Tout va être transparent avant d'affirmer chaque diplômé recruté percevra un salaire en conséquence avec ses compétences et ses diplômes. Le président de l'UTICA, qui a su allier le rationnel à l'émotionnel, a évoque d'autres problématiques sur le moyen et le long terme. Nous y reviendrons… N.H.