Dans un communiqué publié, vendredi 18 février 2011, la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME) révèle que la banque n'a financé qu'un seul appartenant à la famille Ben Ali et Trabelsi et ce, parmi les 1021 projets financés par la banque depuis sa création le 1er mars 2005. Il s'agit d'une entreprise d'exploitation et de traitement de sable dont le coût d'investissement s'élève à 4 millions de dinars, ayant été créée avec la participation d'un des membres des familles figurant sur la liste précitée. Il s'agit de à Jalila Trabelsi qui détient une part de 2,4% uniquement du capital (64 mille dinars). Cette entreprise a bénéficié, en novembre 2007, d'un crédit d'investissement d'une valeur de 530 mille dinars. Ce crédit a été octroyé dans le cadre d'un cofinancement avec une banque de la place qui a accordé à la société concernée 820 mille dinars. Jalila Trabelsi est omniprésente dans les engagements bancaires des familles du clan, la BfPme s'en tire avec le moins de casse. Car, souligne le communiqué « la gestion de la société est assurée par le promoteur détenteur de 1165 actions ». Toutefois, pour défaut de payement, le comité de recouvrement de la BfPme (réuni le 29 septembre 2010) décide d'entamer les actions de recouvrement judiciaire, « et ce après avoir épuisé toutes les voies de recouvrement amiable à travers les visites de recouvrement et les préavis pour le règlement ». Cette procédure judiciaire est en phase d'obtention d'une décision pour saisie et vente des équipements nantis. Par ailleurs, le communiqué de la BfPme - se voulant rassurant – précise que « l'engagement de cette société est couvert en totalité par les garanties éléments du projet qui s'élèvent à 831 mille dinars et par la couverture SOTUGAR qui s'élève à 316 mille dinars ». Comprendre que la banque ne va pas supporter une charge de provisionnement suite à la classification de cette créance en « classe 3 » en 2009 et en « classe 4 » en 2010, conformément aux termes des circulaires de la BCT, relatives aux normes prudentielles.