Le Parti Social Libéral (PSL) a appelé, mardi 19 avril, toutes les forces libres et progressistes qui prônent la tolérance et la modération à « constituer un large front libéral pour protéger la Révolution démocratique contre les déviations dictatoriales que cherchent certaines parties à imposer et à consacrer dans les médias ». Dans une déclaration rendue publique aujourd'hui, le parti souligne « l'impératif de protéger les institutions de l'Etat contre toute instrumentalisation politique, dans le droit fil de la consécration du principe de la neutralité ». Selon la même déclaration, le PSL tiendra, le 15 juin prochain, son congrès « pour élaborer une stratégie organisationnelle en prévision des élections de l'Assemblée Constituante ». Il s'agira, également, de définir les choix et orientations permettant aux libéraux de s'adapter aux derniers développements sur la scène politique nationale et de se préparer pour les échéances issues de la Révolution. En parallèle de cette déclaration, Mondher Thabet, secrétaire général du PSL, a envoyé un mail collectif annonçant qu'il va entamer une grève de la faim cette semaine pour « protester contre l'exclusion et le dénigrement dont font l'objet des démocrates en Tunisie et contre le terrorisme juridico-médiatique pratiqué par certains ». Dans une déclaration à Business News, Mondher Thabet a déclaré avoir beaucoup souffert sous l'ancien régime « J'ai été pénalisé, comme d'autres, j'étais obligé de composer et je ne suis pas le seul à avoir fait de gaffes. Mais j'ai fait mon mea culpa », dit-il. Il rappelle que Ben Ali a été créé de toutes pièces et ce sont les gauchistes et les démocrates signataires du pacte national qui l'ont aidé et qui se trouvent aujourd'hui au devant de la scène. « A l'époque, je me suis opposé à ce pacte et j'ai bien dit qu'on ne peut pas faire confiance au régime policier du 7 novembre », dit-il. Réclamant la liberté pour tous, Mondher Thabet indique être contre l'exclusion et contre l'affaiblissement conscient ou inconscient du front démocratique. « Il y a un climat de terreur sur le plan national et il nous faut une réconciliation pour qu'on puisse avancer tous ensemble », conclut le SG du PSL.