La Haute instance de réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, a clôturé ses travaux aujourd'hui jeudi 13 octobre 2011, dix jours avant l'élection de l'assemblée constituante. Cette cérémonie, qui referme le premier chapitre de la révolution tunisienne, s'est tenue dans la Chambre des conseillers, au Bardo, en présence des hauts membres de l'Instance, du président de la République par intérim Foued Mebazzaâ, du Premier ministre Béji Caïd Essebsi, ainsi que de nombreuses personnalités de la scène politique et médiatique tunisienne. A l'occasion, Yadh Ben Achour a rendu hommage au peuple tunisien qui a « montré une capacité extraordinaire à se protéger lui-même » et à faire face à un des « régimes les plus corrompus de l'histoire de la Tunisie », ainsi qu'à l'armée tunisienne, en présence du général Rachid Ammar, chef de l'armée de terre. Il a également déclaré que la Tunisie est aujourd'hui à l'aube « d'un rendez-vous historique, décidé par les Tunisiens ». Foued Mebazzaâ, a salué la « mission réussie » de la Haute instance dans son rôle de pilotage des réformes politiques dans cette période transitoire et a également déclaré que « la continuité de l'Etat avait été assurée en dépit des crises durant la période révolutionnaire. Les institutions de l'Etat n'ont connu, jusque-là, aucune vacance. Le gouvernement actuel remettra ses pouvoirs au prochain gouvernement». Cette cérémonie a été clôturée par une récitation poétique de Mohamed Sghaïer (Ouled Ahmed), ainsi que par une prestation, fort intéressante, de l'hymne national, donnée par des étudiants de l'Institut Supérieur de Musique (7ème minute de l'extrait). Une prestation, qui n'a pas fait l'unanimité au sein de la salle, suscitant les contestations de certaines personnalités présentes, qui l'ont accusée « d'entacher l'hymne national ». Une prestation, non moins remarquable, s'est également distinguée lors de la cérémonie. Celle de l'avocate et présidente de l'association « Awfia », Lamia Farhani, qui a insisté pour avoir la parole et attirer l'attention de l'audience sur les « droits bafoués des martyrs tunisiens ». Une intervention qui n'a pas manqué de susciter une réaction de la part du Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, qui a pris la parole pour rassurer quant à l'avancement des procédures liées aux droits des martyrs et inviter à « s'armer de patience ». Synda TAJINE Extrait de la cérémonie du 13-10-2011, par Mosaïque Fm