Le ministère des Affaires de la femme et de la famille a organisé, lundi 19 mars 2012, une conférence de presse pour présenter ses projets et programmes pour l'année 2012. Lors de cette conférence, Sihem Badi, ministre des Affaires de la femme et de la famille a annoncé l'ouverture des dossiers de corruption en relation avec les associations qui ont obtenu un soutien, auparavant, de la part du ministère des Affaires de la femme et de la famille. Selon ses déclarations, un premier dossier de corruption a été déposé auprès de la justice. Il s'agit de celui de l'Union tunisienne de la solidarité, accusée d'avoir détourné des fonds d'une valeur qui dépasse les 9 millions de dinars. Ces fonds sont répartis entre des primes qui auraient dû être dépensées au profit des personnes âgées (7,952 millions de dinars) et d'autres pour faciliter la gestion des complexes pour enfants (1,569 million de dinars). Par ailleurs, Mme Badi a précisé que plusieurs dossiers de corruption sont en cours de traitement. «On a rouvert des dossiers anciens de personnes qui ont déjà été jugées pour corruption mais dont le procès n'était pas équitable», souligne-t-elle. D'autre part, une nouvelle stratégie est en cours d'établissement pour la restructuration du ministère, le renforcement de sa représentation dans les différentes régions et la lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Rebondissant sur le «phénomène» des salafistes, le chef de cabinet du ministère a relevé qu'il était important de contrôler les programmes éducatifs, enseignés aux enfants dans les jardins d'enfants coraniques. «Ces institutions exercent sans autorisations et pourraient endoctriner les enfants dès le plus jeune âge», souligne-t-elle. «Les médias et les autres ministères doivent également fournir des efforts supplémentaires afin de lutter contre cette nouvelle tendance avant qu'elle ne s'aggrave davantage», ajoute le chef du cabinet. Crédit photo : TAP