Samir Dilou, porte-parole du gouvernement et ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, a révélé dans une interview accordée à Shems Fm mercredi 26 décembre 2012 qu'il a déjà pensé à abandonner son poste de porte-parole du gouvernement. Il a déclaré, également, qu'il n'est pas satisfait de beaucoup de choses dans le pays dont notamment les violences politiques et «que la légitimité des urnes est importante mais qu'elle doit être complétée par celle d'un consensus national». Concernant le remaniement ministériel, M. Dilou n'a pas voulu se prononcer sur le sujet expliquant qu'il s'agit d'une décision qui ne concerne que le chef du gouvernement à qui incombe la responsabilité d'évaluer le travail des ministres et qui choisira la portée de ce remaniement en cohérence avec ses tractations avec les partenaires d'Ennahdha ainsi que certains autres partis qui pourront faire partie de la nouvelle équipe gouvernementale. Bien que ne sachant pas s'il figurera ou non dans la nouvelle composition, il a souhaité, dans ce contexte, qu'elle soit plus stable avec plus de compétences : «l'important, ce ne sont pas les noms mais les performances», a-t-il souligné, précisant que ce n'était pas à lui de juger du rendement de ses collègues. Concernant l'affaire Sami Fehri, le ministre a précisé qu'il a promis de faire son possible pour trouver une solution à ce dossier en usant de toutes les ressources légales et sans intervenir dans le travail de la justice.