Imed Dghij, chef de file des Hommes de la Révolution du Kram, arrêté aux côtés de Recoba pour le même motif, s'est adressé lui aussi au gouvernement à travers une vidéo qu'il a posté sur le réseau social Fcebook, hier 25 mai. Il déclare que son mouvement n'a pas organisé la manifestation en question, mais qu'il la soutient seulement car, selon ses dires : « si les Hommes de la Révolution avaient appelé à manifester, jamais aucun agent des forces de l'ordre n'auraient su mettre les pied au Kram et tout le ministère de l'Intérieur le sait parfaitement bien ainsi que le président du district Jamel Amra.» Imed Dghij a demandé au gouvernement de s'expliquer à propos de la lenteur de la procédure pour adopter la loi sur l'immunisation de la révolution, et arrêter l'homme d'affaires Kamel Letaief. Selon lui, le gouvernement ne cesse de jouer du peuple à travers des événements comme l'assassinat de Chokri Belaïd, ceux de Jebel Châambi, le congrès d'Ansar Al Chariâa et tout récemment ceux de la Cité Ettadhamen. « La récréation est terminée, et il faut arrêter de faire diversion et se pencher sur les vraies questions qui représentent les objectifs de la révolution » tance Dghij à l'attention du gouvernement. Le chef des Hommes de la Révolution du Kram a souligné avec grande insistance qu'il n'est pas question qu'il y ait des élections tant que des ex-RCDistes comme le parti de Béji Caïd Essebssi, Nidaa Tounes y prendront part. Imed Dghij a appelé à la fin de son message toutes les sensibilités qui se considèrent comme révolutionnaire à s'unir contre ceux qui freinent le processus de concrétisation des objectifs de la révolution à l'instar de Kamel Letaief qu'il a traité de chien et qu'il accuse d'être derrière l'assassinat de Chokri Belaïd et les événements de Jebel Châmbi.