Fethi Ayadi, président du Conseil de la choura du mouvement Ennahdha s'est exprimé une nouvelle fois sur la situation que traverse la Tunisie, cet après midi du 21 août, sur Express Fm. Fethi ayadi a commencé par vanter l'importance et la qualité de travail que fait le Conseil de la Choura dans l'intérêt de la Tunisie en veillant à la protéger particulièrement de la menace terroriste et des dangers que représentent les tentatives de coup d'Etat et les mouvements anarchistes. Le président du Conseil de la choura a expliqué que la ligne directrice du parti au pouvoir est bâtie sur « une culture de rassemblement, l'attachement à la troïka et l'adoption de décisions politiques faites dans l'intérêt de la Tunisie, pour réussir la transition démocratique, dont le retour au travail de l'ANC ». Fethi Ayadi a ensuite exprimé le refus du parti islamiste concernant la condition posée par l'opposition, selon laquelle il n'y aura de dialogue que lorsqu'Ennahdha acceptera la dissolution du gouvernement. Fethi Ayadi a justifié ce refus par le fait que le parti au pouvoir « ne voit pas Nidaa Tounes comme associé dans le jeu démocratique » et enfonce le clou en disant qu'une telle alliance « est exclue, parce que ce parti ne respecte pas les règles démocratiques ». Le président du Conseil de la choura a poursuivi ses dénigrements de Nidaa Tounès. « Ce qu'a dit son leader à Paris montre que ce parti n'a pas une vision commune, c'est un parti dont la vision politique n'est pas claire », a-t-il ajouté. Puis d'expliquer « certains d'entre eux expriment leurs convictions quant au respect des institutions de l'Etat et demandent à Béji Caïd Essebsi de respecter ces institutions et de respecter le gouvernement lui-même (…). Et d'autres veulent renverser les institutions de l'état avec cette histoire de campagne du Départ » Fethi Ayadi continue à fustiger le leader sans le nommer en ajoutant « il y a une différence entre un discours qui dit respecter les institutions de l'Etat(…) et d'autres parties de Nidaa Tounes qui disent : nous allons inaugurer la semaine du Départ et nous allons prendre les institutions du gouvernement. Le président du Conseil de la choura a achevé par : « on respecte les avis, mais dans une certaine mesure, ne pas appeler à l'anarchie dans les médias, appeler l'opinion publique à manifester pour faire tomber le gouvernement et occuper les institutions (…) nous avons un chemin autour duquel on veut unir tous les Tunisiens (…) Nous ne permettrons pas au terrorisme de passer dans notre pays quitte à l'affronter à corps nus (…) mais on ne permettra pas au terrorisme de fleurir qu'il soit de droite ou de gauche (…) ». Ayadi a fini par rassurer que « le gouvernement démissionnera le jour où on pensera que c'est dans l'intérêt du pays »