Dans un post publié sur sa page Facebook mardi 17 septembre, la militante Lina Ben Mhenni a exprimé ses inquiétudes quant à un relâchement de la surveillance et de la protection que lui a consacré le ministère de l'Intérieur. Lina Ben Mhenni explique qu'elle a été contactée le 3 août dernier par une brigade de police l'informant qu'elle serait sous protection du fait de la présence de son nom sur la liste des personnes menacées de mort. Elle poursuit en faisant état de la conférence de presse du ministère de l'Intérieur et d'une vidéo mettant en scène un terroriste qui cite son nom. Lina Ben Mhenni dénonce, par la suite, la faiblesse de la protection qui lui est consacrée par le ministère de l'Intérieur, ce qui ne correspond pas à la dangerosité de sa situation. Selon la militante, la brigade chargée de la protéger se contente de l'emmener à sa destination et n'assure aucune protection par la suite. Elle indique même qu'un responsable sécuritaire a été surpris de la voir seule à la Kasbah, lundi dernier lors de la manifestation pour la liberté de la presse, et lui a fourni des agents pour la protéger même, si sa sécurité rapprochée ne relève pas de sa responsabilité. Lina Ben Mhenni clôt son post en faisant porter la responsabilité de tout ce qui pourrait lui arriver, à elle ou à n'importe quel membre de sa famille, au ministère de l'Intérieur. Elle informe également le ministère qu'elle ne cédera pas la moitié de sa protection pour qu'on ne puisse pas dire plus tard qu'elle a refusé d'être protégée. La militante demande à ce que sa protection soit sérieusement assurée ou qu'on lui communique les détails de la menace et les raisons pour ne pas lui fournir une protection adéquate.