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Tunisie : Atouts et inconvénients des premiers-ministrables
Publié dans Business News le 28 - 10 - 2013

Un des premiers points discutés au sein du dialogue national est celui du choix d'une personnalité nationale qui sera chargée de former le prochain gouvernement de technocrates. La polémique va bon train et chacune des parties fait sa proposition, sachant qu'on devrait parvenir à un consensus d'ici la fin de la semaine en cours. Et on évoque, déjà, pas moins de 16 noms de « premier-ministrables », dont une seule femme.
Revue des atouts et des défauts de chacune et chacun…
La première remarque à faire est que selon les dernières « fuites », une liste de huit noms a été retenue par les participants au dialogue national ; une donne qui reste à confirmer. Ladite liste comprend les noms suivants : Mustapha Kamel Nabli, Jaloul Ayed, Chawki Tabib, Mansour Moalla, Mohamed Ennaceur, Kaïs Saïed, Radhi Meddeb et Ahmed Mestiri.
Parmi l'ensemble des candidats, plus ou moins potentiels selon d'où l'on se place, il y a ceux qui ont servi en tant que ministres sous l'ère de Bourguiba, dont Ahmed Mestiri, Mansour Moalla, Mohamed Ennaceur, sous le régime de Ben Ali dont on citera Sadok Rabeh, Chedly Ayari et Mustapha Kamel Nabli.
Or, les observateurs expriment leur étonnement, à ce propos, dans le sens où l'on constate la présence de ministres et de personnes ayant assumé de hautes charges, surtout sous Ben Ali, alors que certaines parties continuent à prôner des lois discriminatoires à l'encontre de tous ceux ayant servi l'Etat de 1987 à 2011.
Les mêmes observateurs estiment, qu'en acceptant de tels postulants, il serait inadéquat de s'opposer à d'autres compétences reconnues dont les Mondher Zenaïdi et Nouri Jouini, pour ne citer que ces deux notoriétés.
Autre remarque qui s'impose est l'existence d'une seule femme parmi les personnalités proposées, en l'occurrence Wided Bouchamaoui qui aurait, tout de même, dit « non » à une pareille candidature.
D'autres postulants au poste de chef du gouvernement, il y en a, bien entendu. Ils appartiennent au monde des affaires, des finances et de l'enseignement universitaire ainsi que du corps des juristes.
Pour permettre à nos lecteurs de mieux cerner les profils des candidats les plus en vue, nous nous proposons d'en présenter les atouts et les défauts. Nous présenterons, en premier lieu tout de même, les huit qui auraient été retenus, suivis de ceux, écartés.
Mustapha Kamel Nabli : Il a l'avantage d'être une compétence reconnue et bénéficiant d'un grand crédit auprès des instances financières internationales ainsi que celui d'avoir dirigé avec rigueur la Banque centrale de Tunisie tout au long de l'année charnière de 2011.
M. Nabli a un handicap que certains considèrent comme de taille, à savoir, celui d'être un des proches de Kamel Letaïef et de Béji Caïd Essebsi.
Chawki Tabib : Il a un passé de militantisme en tant que défenseur des droits de l'Homme sans oublier qu'il bénéficie du soutien d'une bonne majorité de la puissante corporation des avocats et qu'il passe bien à travers les médias. Cependant, il est souvent classé dans les rangs des progressistes, voire des gauchistes.
Mohamed Ennaceur : Ancien ministre sous Bourguiba, il a su garder une image d'homme compétent et intègre. A la fois amène et homme de rigueur, il a su, tout au long de sa carrière au sein et en dehors du pouvoir, rester loin des controverses et de « la politique politicienne ».
Et à part le facteur de l'âge, M. Ennaceur a de fortes chances de recueillir une relative adhésion autour de son nom.
Kaïs Saïed : C'est un juriste chevronné et grand connaisseur des ficelles juridiques tout en restant loin des batailles politiques et partisanes. Mais il est considéré comme une véritable machine sur le plan de la rigueur et d'être un peu trop critique envers le pouvoir de la Troïka en place.
Jaloul Ayed : Ancien ministre sous Béji Caïd Essebsi, il a une réputation positive sur le plan économique et financier et jouit d'une grande réputation dans les sphères des finances internationales sans oublier son passage jugé positif au gouvernement transitoire en 2011.
Cependant, il est resté loin de la sphère politique et est un technocrate pur et dur.
Radhi Meddeb : Homme d'affaires qui a réussi. Il a la réputation d'être un bon économiste et un grand orateur lors des conférences et colloques spécialisés, d'être un homme intègre qui ne s'est pas mêlé des affaires de la classe politique. Mais il a le défaut, justement, d'être élitiste et peu connu auprès du commun des citoyens.
Mansour Moalla : Ancien ministre sous l'ère Bourguiba, il est réputé comme ayant été un grand économiste et financier, resté loin des sphères de l'entourage de Ben Ali aussi bien politique que familial. Mais, en plus de son âge assez avancé, M. Moalla a l'inconvénient d'être soutenu par le clan destourien de Hamed Karoui et d'avoir l'aval tacite d'Ennahdha.
Ahmed Mestiri : Ancien ministre sous Bourguiba, fondateur principal du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), il a l'avantage d'être un des rares à s'être opposé à Bourguiba et à avoir gardé sa dignité et son intégrité sous l'ère de Ben Ali.
M. Mestiri, qui avait une forte personnalité et l'envergure d'homme d'Etat, Certains le jugent trop âgé pour la tâche et pour la conjoncture. D'autres le considèrent comme le maître à penser de Mustapha Ben Jaâfar.
Noureddine Hached : Il a l'avantage, même s'il a été un grand commis de l'Etat sous Bourguiba et Ben Ali, d'avoir su préserver une image d'homme ouvert, humaniste et intègre tout en restant loin des coulisses politiciennes, sans oublier qu'il bénéficie du fait qu'il est le fils du grand leader syndicaliste, Farhat Hached.
Il a l'inconvénient d'avoir été souvent en retrait par rapport aux projecteurs et, par conséquent, de manquer du sens de la communication.
Wided Bouchamaoui : Tout d'abord, elle a l'avantage d'être la seule femme candidate, d'être originaire du Sud, donc de bien connaître la Tunisie profonde, d'avoir la confiance du milieu des hommes d'affaires, ce qui permettrait de redonner confiance aux investisseurs et aux milieux économiques.
Beaucoup pensent qu'avec elle –encore faut-il qu'elle dise oui!- le pays serait sauvé surtout que l'UTICA, centrale patronale qu'elle préside, se trouve presqu'en situation de coalition avec l'UGTT, l'organisation syndicale.
Lotfi Ben Jeddou : Il a l'atout d'avoir une bonne image auprès de l'opinion publique et du corps des sécuritaires en tant qu'homme intègre et propre, mais aussi paradoxalement que cela puisse paraître, certains pensent qu'il serait plus judicieux qu'il reste en tant que ministre de l'Intérieur à la tête d'un département qu'il commence à mieux connaître.
Abdelkrim Zebidi : Il a l'avantage d'avoir formé, avec le général Rachid Ammar, un tandem respecté et synonyme de garant de la souveraineté de la Tunisie et du respect de l'Etat de droit et des institutions. Mais il est réputé comme étant un communicateur très moyen sans oublier qu'il a été piégé par Abdellatif Mekki qui l'avait incorporé dans son cabinet et qu'il est presque sûr d'essuyer le véto de Moncef Marzouki.
Abdeljelil Temimi : Un des grands historiens tunisiens, a l'avantage d'être un grand connaisseur des détails ayant marqué les différentes étapes de l'histoire de la Tunisie avec le mérite d'avoir effectué un minutieux travail de documentation objective et scientifique sur la « mémoire nationale » avec des témoignages vivants.
Il a le handicap de manquer d'expérience des rouages de l'Etat dans le sens où il n'a jamais fait de politique proprement dite.
Chedly Ayari : Il a l'avantage d'être un connaisseur des rouages de l'Etat et d'être une haute compétence du monde économique et financier. Mais il a l'inconvénient de s'être trop rangé du côté de Ben Ali en fin de son règne et d'avoir occupé le poste de gouverneur de la BCT dans une conjoncture plus que controversée.
Mohamed Ayachi Ajroudi : Homme d'affaires à grand succès, il a eu le courage de retourner en Tunisie après la révolution et de se proposer de réaliser des projets ayant un cachet social au profit des zones défavorisées, ce qui lui aurait conféré une certaine audience.
Mais il a la réputation d'être plutôt « populiste » sans oublier que certains continuent à émettre des doutes quant à l'origine de sa fortune.
Sadok Rabeh : Ancien ministre sous Ben Ali, il a certes la réputation d'être une grande compétence, mais il a la réputation, aussi, d'avoir été trop proche des familles des beaux parents de l'ancien président sans oublier qu'il a été, en sa qualité de ministre des Télécommunications, l'homme de la censure en Tunisie.
Un panel de noms et de personnalités entre lesquels les avis oscillent. Parmi eux se trouve probablement le nom de la prochaine figure politique qui guidera une nouvelle phase politique et historique pour cette Tunisie qui se cherche et qui cherche, au passage, son futur dirigeant.


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