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Friperie, rien ne va plus...
Publié dans Business News le 03 - 03 - 2014

Dans la majorité des villes tunisiennes, le secteur de la friperie connait un réel engouement. Tout comme le marché du « vintage » gagne du terrain dans les grandes capitales de la mode, les fripes constituent en Tunisie une excellente alternative à un prêt-à-porter aux prix assez élevés et dont la qualité ne suit pas toujours. Et pourtant, à l'heure actuelle, les nouvelles autorisations dans ce secteur sont gelées et la nouvelle réglementation tarde à être adoptée. Certaines commerçants continuent d'exercer, parfois dans l'illégalité, ce métier dont les Tunisiens raffolent. Enquête.
80% des Tunisiens affirment s'approvisionner sur le marché des friperies, toutes catégories sociales confondues. Avec la crise, ce secteur fleurit. La Tunisie importe annuellement, en moyenne, pour 110 MDT de vêtements usagés et la quantité de fripes importées est passée de 2 à 5 mille tonnes entre 2010 et 2013.
Sur les étalages des friperies, de Sfax, en passant par Sousse vers Tunis, les vendeurs exposent toutes sortes d'articles. Des vêtements d'adultes ou d'enfants, aux chaussures et sacs à main et même des jouets et accessoires de cuisine ou de décoration. Tout y passe. On y rencontre des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, se bousculant devant des étalages où on peut acheter, à 5 DT, un article qui en vaut 50 en boutique.
Alors que le marché était accaparé par les Trabelsi, à l'époque benalienne, le secteur des fripes est aujourd'hui en plein essor. Près d'une quarantaine d'entreprises exercent aujourd'hui dans la vente en gros de vêtements usagés et on y compte quelques centaines de détaillants. Alors que les nouveaux agréments sont gelés aujourd'hui, de nombreuses entreprises exercent dans l'illégalité, ou la quasi-illégalité.
Mais les détournements dans le secteur de la fripe ont un impact négatif, aussi bien, sur la production locale du textile-habillement que sur la balance commerciale du secteur lui-même. En effet, le déficit de la balanace commerciale du secteur se chiffre à près de 73 millions de dinars, précise Makrem Dridi, inspecteur des affaires économiques à l'Office de Commerce de la Tunisie (OCT).
Par ailleurs, le marché local est saturé par les vêtements usagés. Dans une déclaration à l'agence TAP, M. Dridi, déclare que les vêtements usagés importés n'étaient pas uniquement destinés à la consommation locale, mais aussi, à l'exportation et à la transformation.
Il relève par ailleurs que "les quantités de vêtements usagés triés, après importation et qui sont destinés à la consommation locale, ont dépassé le quota autorisé, soit 10.500 tonnes, correspondant aux 12% de la consommation nationale de textile".
Mais alors que les demandes d'obtention d'agrément pour exercer le métier de grossiste en fripes s'élèvent à 300 demandes aujourd'hui, depuis la révolution, le gouvernement a décidé de geler l'octroi des autorisations.
A. est un entrepreneur de friperie dans la capitale. Désireux d'investir dans le secteur et de monter sa propre affaire, il attend d'avoir l'agrément depuis 3 ans. Aucune réponse. En attendant, son projet peut employer 300 personnes, affirme-t-il à Business News, et faire travailler des détaillants dans des régions intérieures du pays.
Selon lui, la solution serait d'une simplicité infantile : Passer au régime suspensif avant mise à la consommation.
C'est cette même proposition que soutient la douane tunisienne. En effet, la douane, le ministère du Commerce et le ministère des Finances ont préparé, chacun, un projet visant la révision du cadre juridique du secteur. Les différentes propositions ont été formulées au gouvernement qui se chargera d'arbitrer et de choisir la plus adéquate. Un choix qui s'avère assez délicat dans la mesure où de nombreux facteurs entrent en jeu : le contrôle du secteur (économique, financier et aux frontières), les critères fixés pour l'octroi des autorisations d'importation et les quotas alloués aux entrepôts industriels (sociétés), grossistes et détaillants, précise Makram Dridi.
A cet effet, une équipe d'experts a été constituée afin de faire une étude de terrain auprès des entreprises grossistes en fripes et de se pencher sur l'avenir du secteur. Le résultat de cette étude a été transmis aux responsables du gouvernement qui devront trancher, lors d'une réunion ministérielle, sur le régime à adopter. Notre interlocuteur pointe du doigt "un véritable blocage et une réunion ministérielle qui tarde à venir".
Nous avons contacté Nidhal Ouerfelli, ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la coordination et des affaires économiques, qui nous affirme qu'aucun blocage n'existe actuellement. Selon ses dires, la cellule de suivi du travail gouvernemental se chargera de fixer une date pour la tenue de la séance de travail ministérielle qui tranchera au sujet du régime à adopter.
Aujourd'hui, la pérennité du secteur est plus jamais compromise. Faudra-t-il céder aux voix des 300 nouvelles demandes d'agrément qui ne demandent qu'à créer de l'emploi et de la plus-value ou faut-il faire preuve de parcimonie afin d'éviter à un secteur déjà fragile de succomber à ses blessures? Il s'agit d'un dossier délicat qui dépend à l'heure actuelle d'une réelle volonté politique...


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