Le candidat indépendant à l'élection présidentielle, qui s'est retiré de la course, Mustapha Kamel Nabli a tenu une conférence de presse, mardi 18 novembre 2014, pour exposer les raisons qui l'ont poussé à se désister. Principale cause le conduisant à prendre cette décision, la recrudescence de la violence et des discours de haine en politique. Il met effectivement en cause, les méthodes employées par Moncef Marzouki au cours de sa campagne électorale, condamnant de ce fait les appels de division et le soutien des factions extrémistes, les LPR entre-autres, à l'actuel président. M. Nabli a ainsi souligné que la situation a connu une tournure dangereuse et que le climat actuel s'approche de celui qu'a vécu le pays en 2012 et 2013. D'après ses dires, un tel climat de violence et de terreur ne permet pas aux Tunisiens d'élire dans la sérénité leur futur président et pourrait impacter négativement sur la crédibilité de l'élection. Il tenu à rappeler l'attaque commise contre le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abassi, et le saccage des bus de sa propre campagne électorale. D'ailleurs, Mustapha Kamel Nabli condamne l'absence d'intervention de l'ISIE et du ministère public contre ses violences. D'un autre côté, il pointe l'injection de sommes faramineuses en totale enfreinte à la loi électorale, dans les campagnes électorales, « l'emprise de l'argent politique est un danger, non seulement pour l'expérience de démocratie naissante en Tunisie, mais aussi pour la stabilité politique et économique du pays ! ». M. Nabli affirme ainsi que sa décision de se retirer tend à attirer l'attention sur les dépassements et les lacunes, devant être résolues au plus vite avant que la situation ne prenne de nouvelles proportions. « Les autorités doivent prendre des mesures sévères contre tout candidat qui véhicule un discours prônant la division et le terrorisme ! ». Répondant aux questions des journalistes, Mustapha Kamel Nabli assure que c'est une décision personnelle et qu'il n'a subi de pressions de quiconque, partant d'une conviction personnelle. Il a déclaré officiellement qu'il ne se retire pas au profit du candidat de Nidaa Tounes, Béji Caid Essebsi ou pour un poste au prochain gouvernement : « Ma décision est seulement mue par l'intérêt du pays », dit-il en substance.