Conseils de Santé pour un Aïd al-Adha sain et sécurisé    Tunisie – Entretien téléphonique entre Saïed et Tebboune    Meloni : J'espère que l'UE a reçu le message des électeurs européens    Tunisie – Des cadres et agents des Unités d'Intervention de la police honorés    Tunisie – METEO : vent fort près des côtes    Aïd al-Adha : SOS villages d'enfants lance un appel aux dons    Ons Jabeur quitte le tournoi de Nottingham    « Labbayk Allahumma Labbayk » : La voix des pèlerins résonne à Arafat    Retour au pays : le Carthage accoste à Zarzis avec 839 voyageurs    Match Espérance de Tunis vs US Monastir : où regarder le match de play-off du 15 juin 2024?    Plus de 50 mille enfants à G-a-z-a ont besoin d'un traitement dû à la malnutrition aiguë, selon l'UNRWA    Les spécialistes appellent à ne pas exposer les enfants au sacrifice du mouton    Le ministère de l'Education dévoile son plan stratégique pour le recrutement des enseignants    La Suisse: Un soutien de 11 million de dollars pour l'UNRWA    Nabeul: Un programme exceptionnel pour faciliter le transport des passagers    France: Une aide d'urgence de 8 millions d'euros à l'autorité palestinienne    Journée mondiale contre la faim: 181 millions d'enfants de moins de 5 ans vivent dans une situation de pauvreté alimentaire    Des personnalités du monde du sport signent une pétition de soutien à Mourad Zeghidi    Hachani au Sommet du G7 en Italie : «Face au génocide dont est victime le peuple palestinien, le silence est devenu un crime qualifié»    Présidentielle 2024 : ce qu'il y a à savoir    Abdelmonem Belati : la récolte de céréales aurait pu être record    Deuxième édition du Démo day Growth'act by Wikistartup    Rendez-vous de Carthage de l'assurance et de la réassurance : Pour apaiser les tensions entre assureurs et assurés    Ministère de la Jeunesse et des Sports : Réhabilitation de la piscine olympique d'El Menzah    L'Aid el Kebir : Pour une fête sans incidents    Les contrats de la honte    Calendrier saison 2024-2025 : L'heure du choix !    Le CSS se rend à Sousse pour jouer devant l'ESS : Défaite interdite    Ligue 1 – Play-off (9e journée) : L'EST à un pas du titre    Les services bancaires Islamiques en Russie : une expérience à ses débuts    «Lab Innova for Tunisia 2024 » : Renforcer la collaboration et l'échange d'expertise entre la Tunisie et l'Italie    Au fait du jour | Un attaché de presse n'est pas de trop !    Cyril Ramaphosa réélu président de l'Afrique du Sud    Belgacem Mfarrej: Défendre la pharmacie à l'hôpital Fayçal au Rwanda    Ons Jabeur passe en quarts de finale de Nottingham et devra jouer son match dès ce soir    Monoprix Tunisie et le Comité National Paralympique scellent un partenariat pour promouvoir le sport et les valeurs paralympiques    Que de la bête et méchante surenchère partout    Wissem Hmam nouveau coach de Mulhouse    Naufrage de Zarzis : cinq condamnations allant de quatre à dix ans de prison ferme    L'histoire de l'Eau de Zamzam : Source inépuisable pour les pèlerins    Les films Tunisiens Behind the Mountains et Leni Africo sélectionnés à Amman International Film Festival 2024    Journée mondiale du don de sang : Un geste qui sauve    La Petite Sicile : Une histoire sarde et sicilienne    «Spectrums of Dreams » de Mehdi Bouanani (DaBro) et Hamza Sellmy à Yosr Ben Ammar Gallery : Mémoires et morcellements    Point Doc – focus sur le documentaire : 4e édition du 20 au 22 juin 2024 à la cité de la culture    «Hiding Saddam» de Mustafa Halkawt, sur nos écrans, le 16 juin 2024 : Avoir Saddam Hussein sur les bras    Kais Saied invité au Sommet du G7    Le film Tunisien Mouch Fi Thniti dans les salles (trailer & synopsis)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Présidence de la République : Ces hésitations qui fâchent
Publié dans Business News le 16 - 01 - 2015

C'est le 30 décembre 2014 que Béji Caïd Essebsi a remplacé Moncef Marzouki à la présidence de la République. Depuis, la présidence ne s'est pas distinguée par une performance particulière même si une quinzaine de jours ne suffit pas pour dresser un bilan. Toutefois, les attentes sont grandes et le président est appelé, plus que jamais, à jouer un rôle fédérateur qui tarde à se concrétiser.
Béji Caïd Essebsi était attendu comme un messie par ses électeurs. Ils avaient tous hâte de le voir occuper le fauteuil de la présidence pour rétablir un semblant d'ordre, rétablir le prestige de l'Etat et fixer le cap pour une nouvelle présidence qui leur ferait oublier son prédécesseur.
Toutefois, cette mission est loin d'être réussie au vu des premiers quinze jours. Ceci est dû principalement à des flottements relatifs à la passation entre les deux présidences. La nouvelle équipe installée à Carthage défait encore ses cartons et n'est pas encore aux commandes de manière efficace. Certains atermoiements de la présidence de la République en témoignent. Par exemple, le retard observé dans la réaction de la présidence de la République par rapport à l'attentat qui a touché Charlie Hebdo.
Le premier à avoir réagi était le parti Ennahdha qui s'est fendu d'un communiqué écrit en langue française. Ensuite, c'était au tour de la présidence du gouvernement de s'indigner, suivie ensuite par le ministère des Affaires religieuses qui avait rendu public un communiqué polémique. Ce n'est que presque 24 heures après les faits que la présidence de la République a réagi à cet attentat.
Il est vrai qu'il y a eu un certain cafouillage au sein du gouvernement. La réaction du ministère des Affaires religieuses était superflue et malvenue autant dans la forme que dans le contenu. Puisque les services de la primature ont rendu public un communiqué concernant cette affaire, il était inutile que le ministère prenne l'initiative de réagir à son tour.
La question qui s'était posée ensuite était de savoir si la présidence de la République devait exprimer son indignation alors que la Kasbah avait déjà réagi. S'agissant de relations extérieures et d'un événement qui a eu lieu dans un pays étranger, la logique voudrait que ce soit la présidence de la République qui se charge de réagir. Constitutionnellement, les relations extérieures font partie du pré-carré de la présidence de la République. Cela n'a pas été le cas et les adversaires de Béji Caïd Essebsi n'ont pas manqué de sauter sur l'occasion pour critiquer le tout nouveau locataire de Carthage.
Cet incident n'a pas été la seule occasion donnée par la présidence de la République pour s'attirer les critiques. En effet, la célébration du quatrième anniversaire de la révolution, le 14 janvier, au palais de Carthage ne s'est pas déroulée dans la sérénité. La cérémonie a été émaillée par des incidents avec les familles des martyrs et des blessés de la révolution. Ces derniers ont été ulcérés de voir qu'ils n'ont pas été cités dans le discours du président de la République. En plus, ils n'ont pas apprécié de voir Béji Caïd Essebsi se mettre à décorer les membres du quartet alors que leurs enfants, qui sont morts pour la patrie, ne l'ont pas été. Pour ajouter encore l'huile sur le feu, Béji Caïd Essebsi s'est fendu d'un commentaire superflu qui a irrité les présents et qui a concentré les plus vives critiques. Le président de la République, après avoir tenté de calmer le jeu en promettant que tous les martyrs seront décorés, a dit : « Rabbi yïnkom (NDLR : Que Dieu vous aide) » d'une manière que certains ont pris pour du dédain.
L'équipe présidentielle a eu le bon réflexe d'essayer, tout de suite, de contenir l'incident en allant voir les familles des martyrs et des blessés de la révolution. Ce sont Ridha Belhaj, chef du cabinet présidentiel, et Mohsen Marzouk, conseiller politique du président, principalement, qui se sont attelés à cette tache. Le chef de la communication au palais présidentiel, Moez Sinaoui, a dû débriefer sur l'incident auprès des médias et un point de presse a été rapidement organisé.
Par la suite, des photos ont été publiées montrant Béji Caïd Essebsi, en compagnie de Hamma Hammami, recevant les familles des martyrs et des blessés de la révolution dans l'un des salons du palais, comme pour dire que l'incident était clos et que tout cela n'était qu'un malentendu.
Même si les couacs présidentiels enregistrés jusqu'à ce jour ne sont pas d'une grande ampleur, leur effet l'est certainement. Les attentes sont tellement grandes que l'on attend Béji Caïd Essebsi au tournant et on ne manquera pas de la critiquer, lui et son équipe, au moindre écart.
Le pays a des besoins pressants dans tous les domaines y compris dans celui de sa représentation à l'intérieur et à l'extérieur, c'est là qu'intervient Béji Caïd Essebsi. Les tergiversations concernant la composition du prochain gouvernement ainsi que le choix controversé de Habib Essid en tant que chef du prochain gouvernement ajoutent au climat de défiance.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.