Le blogueur Yassine Ayari, qui a récemment quitté la prison après avoir purgé la moitié de sa peine pour atteinte à l'institution militaire, était l'invité, dans la soirée de dimanche 19 avril 2015, de la chaîne Zitouna TV, où il est revenu sur les conditions de son incarcération et a évoqué plusieurs détails de son procès. Yassine Ayari a révélé qu'il y a eu fraude au niveau de la sentence définitive, après que la rédaction du jugement ait été faite, quelqu'un aurait ajouté un paragraphe écrit au stylo. Selon Ayari, le fraudeur a transcrit la phrase : « à effet immédiat ». Documents en main pour témoigner de la véracité de ses dires, le blogueur a souligné qu'il ne s'agit en aucun cas de la décision du juge. Il s'est ainsi adressé au directeur de la justice militaire, Ali Fatnassi, lui demandant de dévoiler l'identité du fraudeur.
Yassine Ayari s'est également interrogé comment un simple statut Facebook, pourrait porter atteinte au moral du chef de l'Etat-major de l'Armée, alors qu'il est censé avoir le moral solide : « C'est une catastrophe au vrai sens du terme. Ce haut gradé qui détient la responsabilité des vies du peuple tunisien, affecté par des mots publiés sur un réseau social ! », ironise le blogueur.
Par ailleurs, Yassine Ayari a accusé, lors de l'émission, l'ancien ministre de la Défense nationale sous le gouvernement Jomâa, Ghazi Jeribi, d'avoir humilié et comploté contre l'ex président de la République, Moncef Marzouki. Le blogueur, pour appuyer ses propos, a présenté le témoignage d'un cadre de l'armée, Salem Laghmari qui confirmerait sa version des faits.