L'ancien ministre des Affaires religieuses récemment limogé de l'imamat de la mosquée El Fath, Noureddine Khademi s'est défendu, dans une interview accordée ce mardi 11 août 2015 à l'émission L'Express de Mehdi Kattou avec Sofiène Ben Hamida sur Express Fm, bec et ongles contre les reproches faites à son adresse, notamment concernant ses positions ayant mené à son limogeage. Ainsi, M. Khademi a soutenu qu'il n'a jamais appelé au Jihad en Syrie, assurant que ses appels étaient faits en 2011 avant sa nomination au poste de ministre. Il qualifie ces appels comme étant une position morale encourageant le mouvement révolutionnaire du printemps arabes et le soulèvement des peuples contre les régimes autoritaristes. Il a expliqué qu'il n'a jamais encouragé le jihad des jeunes tunisiens en Syrie et que ses paroles sorties de leur contexte ont été mal interprétées.
Concernant sa photo avec le leader d'Ansar Chariâa, Seifallah Ben Hassine alias Abou Iyadh, l'ancien ministre a affirmé que cette photo, prise de dos, n'est pas la sienne et qu'il a été accusé à tort d'avoir des relations privilégiés avec cet homme. «Pouvez-vous prouver que j'ai des relations avec cet homme ?», a-t-il rétorqué.
En ce qui se rapporte à l'extrémisme de la mosquée El Fath, Noureddine Khademi a soutenu qu'il n'est pas responsable de l'extrémisme et de ce qui se passe à l'extérieur de la mosquée, assurant que ceci est une affaire municipale qui dépend du ministère de l'Intérieur.
On rappelle qu'alors qu'il était activement recherché par les forces de l'ordre, Abou Iyadh a non seulement choisi la mosquée El Fath (Noureddine Khademi était ministre à l'époque) pour prononcer son discours à l'adresse de ses fidèles, mais il en est ressorti indemne.