Lors de son passage, ce soir du dimanche 11 octobre 2015, à l'émission « Liman yajro' » de Samir El Wafi, le ministre démissionnaire de Nidaa Tounes, Lazhar Akremi, s'est illustré, lors de la première partie, par un discours trop diplomatique, à la limite de la langue de bois puisqu'en fin de compte, il n'a donné aucune justification précise ou concrète à sa démission du gouvernement. C'est ainsi qu'il a encensé le président de la République, Béji Caïd Essebsi alors qu'il a qualifié le chef du gouvernement, Habib Essid, d'excellent administrateur mais manquant d'envergure politique.
Mais c'est lors de la seconde partie, en présence des invités, que les auditeurs ont été surpris par la manière de laver le linge sale de Nidaa entre Lazhar Akremi et la jeune députée du même parti, Ons Hattab, qui a sévèrement critiqué les «agissements du bureau politique de Nidaa » tout en défendant les coordinations régionales. La discussion entre les deux membres de Nidaa a tourné au clash et aux accusations directes, ce que l'autre invité, Habib Bouajila, présenté comme étant analyste politique indépendant, a tenté d'exploiter pour lancer des propos diffamatoires et dénigrants contre Nidaa et ses dirigeants. Des propos qui lui ont valu de tous les présents des critiques le traitant de « plein de haine et de rancune, voire d'être membre des Ligues dites de protection de la révolution » par M. Akremi.
Le troisième invité, Mondher Ben Dhiafi, journaliste et analyste, a essayé de calmer le jeu tout en étant critique envers Nidaa alors que Samir El Wafi a menacé de faire suspendre l'émission si M. Bouajila poursuivait ses diatribes et ses manies de crier et de couper la parole aux présents.