Pour annoncer sa constitution officielle, le Mouvement du projet de la Tunisie, a tenu, ce matin du dimanche 20 mars 2016, un grand meeting populaire à la Coupole d'El Menzah qui a affiché complet. Au cours de son allocution prononcée, à cette occasion, Mohsen Marzouk, initiateur du Projet a traité de plusieurs thèmes touchant à la naissance de son mouvement, à ses relations avec Nidaa Tounes, à la situation générale dans le pays et, bien entendu, à la nature des relations avec le parti Ennahdha.
Evoquant la situation dans le pays et les derniers événements, M. Marzouk a mis l'accent sur la nécessité de passer de l'étape des paroles à celle des actes et sans accepter la moindre concession face aux terroristes qu'il faut combattre avec les balles car ce sont « des personnes avec qui nous sommes en guerre ».
Parlant de son Mouvement, Mohsen Marzouk a indiqué qu'il prône une démocratie participative qui sera concrétisée lors du congrès constitutif prévu en été après une présentation d'une feuille de route les 9 et 10 avril 2016. Le Mouvement est ouvert à tous les autres partis, mais à condition qu'il y ait une plate-forme commune basée sur l'amour de la patrie, le modernisme et les valeurs républicaines. Quant aux Islamistes, « ce sont nos adversaires. On peut coexister, mais jamais on ne s'alliera avec eux. Et c'est une décision irrévocable», a-t-il martelé.
S'adressant « à ses compagnons » qui lui ont lancé un appel pour réintégrer les rangs de Nidaa, M. Marzouk a précisé qu'il n'a répondu ni par oui, ni par non, tout en les invitant à le rejoindre, car l'essentiel, n'est pas les personnes, mais la politique et le projet, selon ses propres termes. Le coordinateur général est allé jusqu'à lancer un appel aux partis et aux personnalités nationales qui ont soutenu Béji Caïd Essebsi dans sa candidature à la présidentielle à former un Front de majorité républicaine. Et ce, sur la base d'un projet national progressiste.