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Décès d'une patiente française dans une clinique de Tunis : la chirurgie esthétique low-cost mise en cause
Publié dans Business News le 08 - 08 - 2016

Marjorie, une assistante commerciale lyonnaise de 29 ans, a succombé le 12 juillet à une embolie pulmonaire dans une clinique tunisienne où elle avait subi une liposuccion suivie d'un « lipofilling ». Le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire pour enquêter sur les circonstances qui ont conduit à la mort de la patiente. Les réseaux sociaux tunisiens, se sont, quant à eux enflammés, accusant le médecin pratiquant et la clinique, d'avoir commis une erreur médicale. Encore sous le choc de l'affaire des stents périmés, le secteur de la santé est plus que jamais pointé du doigt.

Le docteur Mondher Ben Amor, directeur médical dans une clinique privée, a affirmé dans une déclaration donnée ce matin, sur Mosaïque Fm, que le décès de la jeune patiente française n'est en aucun cas le résultat d'une erreur médicale. Il a précisé que son intervention dans les médias vise à lever le voile sur ce décès et à éclaircir certains points, tant l'affaire a pris de l'ampleur à travers des informations « erronées » pouvant nuire à la réputation de la Tunisie en tant que destination prisée pour le tourisme médical.
« Le décès de la patiente n'est pas dû à la lipoaspiration, comme cela a pu être dit et relayé, mais à une embolie pulmonaire résultant du lipofilling, qui est une opération de réinjection de graisse et qui a obstrué les veines de la patiente » a souligné Mondher Ben Amor. « Ce qui est arrivé est un risque directement lié à ce type d'opération et d'ailleurs, pour chaque acte chirurgical il y a des risques liés à la nature même de l'intervention ou à l'anesthésie. Nous prenons d'ailleurs le temps nécessaire pour expliquer ces risques aux patients qui doivent signer un document nous autorisant à pratiquer l'intervention, en toute connaissance de cause ». a-t-il expliqué.

M. Ben Amor, a confié que même si ce type d'accident est rare, il reste néanmoins relativement courant dans ce type d'interventions. Il a déclaré que le staff médical a fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver la vie de la jeune dame, allant même jusqu'à pratiquer sur elle une opération à cœur ouvert, pour désobstruer ses artères, en vain.
Le médecin a également révélé que la clinique a formulé expressément une demande pour que le corps de la patiente soit également autopsié en France et que le médecin légiste français a confirmé le rapport de son homologue tunisien sur les causes du décès, « prouvant que celles-ci ne sont pas dues à une erreur médicale ».

Le tourisme médical en Tunisie, et plus particulièrement dans le domaine de la chirurgie esthétique connait un essor depuis quelques années comme en témoignent les chiffres annoncés en 2014 par le ministère de la Santé.

La Tunisie accueille ainsi des milliers de patients internationaux. Plus de 155,000 patients s'y sont rendus en 2013 contre 165,000 en 2012. 70% de ces patients sont originaires du Maghreb et 30% d'Europe et près de 1000 patients étrangers subissent chaque année des opérations de chirurgie esthétique en Tunisie.

Les prestations offertes par les agences de voyages spécialisées, qui fleurissent dans le secteur, comportent des séjours à des prix défiant toute concurrence, où les actes chirurgicaux sont facturés minimum deux fois moins cher qu'en France.

Cette médecine « low-cost », pourtant justifiée par les cliniques tunisiennes notamment par une fiscalité intéressante, un personnel soignant trois à quatre fois moins payé qu'en France et un niveau de vie à moindre coût, place systématiquement les médecins tunisiens, au moindre échec, sur le banc des accusés.

La justice tranchera sur les circonstances du décès de la patiente française, qu'il s'agisse ou non d'une erreur médicale ou d'un accident lié à l'opération qu'elle a subi. Néanmoins, il serait plus judicieux d'attendre que l'enquête soit terminée pour se prononcer sur la responsabilité du cadre médical et ne pas perdre de vue que tout acte chirurgical comporte des risques, même s'il s'agit d'une opération de chirurgie esthétique. Il faudrait aussi rappeler que ce type d'accidents se produit en Tunisie mais aussi en France et partout dans le monde, avant de spéculer sur la compétence des chirurgiens tunisiens comme s'en sont donné à cœur joie certains médias…


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