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Sois beau, médiocre et tais toi, tu réussiras en politique !
Publié dans Business News le 22 - 08 - 2016

Nébil Karoui et Salwa Smaoui ont perdu ce week-end leur fils de 20 ans Khalil dans un accident de la route. Le politicien et patron de Nessma TV et la directrice chez Microsoft ne méritent pas ça. Aucun père et aucune mère ne mérite de voir son enfant mourir, d'une manière aussi abjecte. C'est la pire chose qui puisse arriver à un individu. Oui, c'est bien la pire.

Quelques heures seulement après l'annonce de l'accident, la racaille humaine, parmi les autoproclamés révolutionnaires et islamistes, ont trouvé en ce drame une occasion pour exprimer leur joie et annoncer leur désir de voir Nébil Karoui subir tous les jours une tragédie. Pourquoi ? Parce que ce patron de presse a un média influent et une opinion contraire à la leur ! Rien que pour cela, ces individus se disant croyants, en sont à souhaiter l'horreur à l'un de leurs compatriotes qui a réussi là où ils ont échoué et là où ils échoueront toujours. Avec une telle haine dans le cœur, on ne peut qu'échouer, ça ne se discute pas.

Quoiqu'on dise sur Nébil, il a réussi à s'imposer envers et contre tous et l'agressivité extrême dégagée contre lui est une preuve supplémentaire de son succès. Quant à Salwa, une amie de plus de vingt ans, elle est tout simplement la crème des femmes. Serviable, souriante, bosseuse et, surtout patriote, cette grande dame frêle a pu atteindre les sommets chez Bill Gates, là où seuls les plus méritants survivent. Là où l'on ne considère pas la femme comme « un être qui manque de raison et de religion ». Après le décès de Khalil, rien de pire ne pourra arriver à Nébil et Salwa. Mes condoléances les plus sincères aux familles Karoui et Smaoui, ainsi qu'à la famille de notre collègue Farouk Ben Zina, mort lui aussi dans un accident de la route ce week-end !


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A l'actualité cette semaine, le gouvernement de Youssef Chahed est enfin annoncé ! Avec quarante membres, il ne réalise pas de record, mais il s'en approche.
Je me garderai pour le moment d'émettre des critiques sur des ministres et secrétaires d'Etat totalement inconnus, puisqu'il y en a d'autres qui bénéficient d'une excellente réputation. Voir Ghazi Jeribi à la tête de la Justice, Slim Khalbous à la tête de l'Enseignement supérieur ou Fadhel Abdelkéfi à la tête de l'Investissement et de la Coopération est incontestablement un signal positif. Très positif, tant ces gens ont donné aux institutions où ils étaient. Tant ils les ont hissées aux meilleurs niveaux.
Ce qui agace avec la liste dévoilée samedi par Youssef Chahed est que son gouvernement ressemble plus à un casting politique qu'à une formation chargée d'une mission déterminée. Ce qui agace le plus, c'est que ce casting tourne le dos à la raison d'être de tout homme politique, de tout militant et de tout électeur. En un mot, le gouvernement de Youssef Chahed tourne le dos à l'essence même de la démocratie, le choix du peuple.

Parmi les ministres éjectés, figure en pole position Saïd Aïdi, ancien ministre de la Santé. Mettons de côté les qualifications et les réalisations de ce monsieur dans son département, il s'agit d'une question de principe démocratique basique.
Voilà donc un monsieur qui a bien mouillé la chemise lors des deux campagnes électorales des législatives et de la présidentielle, qu'il l'a tellement mouillée au point de devenir l'homme ayant récolté le plus de voix dans le pays. Voilà un homme qui a vu, la veille de son éjection, une pétition signée par plus de quarante députés pour son maintien. En dépit des 115.000 voix du peuple en faveur de sa liste et de la pétition de 40 représentants officiels de ce même peuple, cet homme est éjecté. Pourquoi ? Parce qu'il s'est mis à dos les syndicats et certains lobbys de l'industrie pharmaceutique. C'est pourtant là une des promesses électorales pour lesquelles le peuple a voté : lutter contre la corruption et rétablir le prestige de l'Etat.
Youssef Chahed n'en a cure, visiblement. A quoi donc sert-il de mouiller sa chemise, de faire du militantisme politique, de parcourir le pays du nord au sud et d'est en ouest, si l'on n'obtient rien au bout du compte ?
Quel signal donner aux futurs hommes politiques, parmi les jeunes notamment, et quel signal donner aux électeurs, si le critère principal de sélection n'est plus le mérite objectif du résultat ?
Pourquoi faire de la politique s'il suffit d'être un élément perturbateur à l'UGTT ou un bon communicateur à la télé pour obtenir un portefeuille ministériel ?

En nommant Abid Briki dans son gouvernement, Youssef Chahed a fait d'une pierre deux coups. Il a semé la zizanie au Front populaire et libéré la voie à ses concurrents de l'UGTT pour leurs prochaines élections.
Alors, certes, Youssef Chahed a réalisé deux coups par cette nomination, mais ces deux coups valent-ils le mauvais signal donné en parallèle ?
Dans le même ordre d'idées, il a nommé Samir Taïeb,Iyed Dahmaniet Mehdi Ben Gharbia, trois personnalités dont le poids électoral est quasi nul pour le premier et très isolé et limité pour les deux autres, mais dont l'aura médiatique est au zénith. Indépendamment de leur mérite (et ils en ont incontestablement tous les trois), leur nomination a de quoi faire sursauter au plafond des partis ayant un véritable poids à l'assemblée, à savoir Afek, Al Horra et l'UPL.
Continuant sur sa lancée de chercher à faire plaisir aux uns et de marquer des coups aux autres, Youssef Chahed (avec Béji Caïd Essebsi dans les coulisses) a distribué les portefeuilles ministériels comme un grand-père distribue des bonbons le jour de l'aïd. A quoi cela sert-il d'accoler à Majdouline Chernideux secrétaires d'Etat, l'un à la jeunesse et l'autre au sport ? Une véritable première dans ce département. A quoi cela sert-il de nommer Hichem Ben Ahmed secrétaire d'Etat au Transport sous les ordres de Anis Ghedira, ministre du Transport, alors que M. Ben Ahmed est techniquement mille fois plus compétent que son patron ?! Si l'objectif est de ne pas mécontenter politiquement Ghedira, il ne fallait pas le fragiliser avec Ben Ahmed. Et si l'objectif est de mettre la bonne compétence à la bonne place, il ne fallait pas dans ce cas garder Ghedira !
Et quid de Hédi Majdoub et de son équipe rapprochée qui ont été victimes, des semaines durant, de véritables campagnes hostiles de la part de proches du palais ou encore de Farhat Horchani ? A quoi cela rime-t-il politiquement ? Si M. Majdoub est compétent, comment alors expliquer les campagnes précédant l'annonce gouvernementale mettant en doute sa valeur et s'il ne l'est pas, comment alors expliquer son maintien ?

Par son casting du samedi soir, Youssef Chahed a marqué quelques bons points, mais il a lancé plusieurs signaux négatifs pour une vie démocratique limpide.
Par son casting, Youssef Chahed invite les politiques à ne plus faire de la politique, à ne plus mouiller leurs chemises pour obtenir des voix, à ne plus résister aux pressions syndicales ou mafieuses. En bref, il les invite à faire profil bas pour poursuivre leur chemin. C'est vrai que c'est ainsi que lui-même a réussi et c'est vrai que c'est ainsi que l'on réussit dans un régime présidentiel pur et dur. Mais nous ne sommes plus dans un régime présidentiel et nous ne voulons plus de ce système où séduire le chef devient le sésame pour ouvrir les portes.


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