Invité de Myriam Belkadhi ce soir du mardi 25 octobre 2016, dans le cadre de l'émission « 24/7 », le dirigeant d'Attayar s'est exprimé sur la position de son parti par rapport à plusieurs questions faisant le point de l'actualité. M. Abbou est revenu sur le financement des partis politiques. « On constate l'opacité du financement de la majorité des partis, outre l'exagération du nombre de leurs adhérents. C'est juste une manière de se vanter. Rares sont les personnes qui font des dons à des partis politiques, à moins d'avoir des contreparties derrière, et c'est justement ces intérêts financiers qui nuisent énormément à la démocratie », a-t-il expliqué.
Au sujet du terrorisme, il a estimé qu'il n'existe pas de vrais experts dans ce domaine en Tunisie, à part quelque uns, affirmant que son parti est le seul à avoir une stratégie de lutte contre ce fléau. Stratégie qui a été, selon ses dires, présentée à l'ancien chef du gouvernement, Habib Essid.
Quant à la derrière polémique déclenchée par le projet de la LF2017 dans le rang des avocats, M. Abbou, qui fait lui-même partie de ce corps de métier, a affirmé que les avocats n'ont jamais refusé de payer leurs impôts, estimant que le mécanisme des timbres libératoires ne pourra pas résoudre la problématique de l'évasion fiscale, qui reste sujette aux pratiques frauduleuses.
Se penchant sur l'affaire de Jemna, le dirigeant d'Attayar a affirmé que l'affaire aurait pu être résolue grâce à une intervention faite dans le cadre de la loi, du chef du gouvernement. Et d'ajouter qu'il félicite le secrétaire d'Etat aux Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid, pour son démarrage vu qu'il a tenu à appliquer la loi sauf qu'il se serait mal pris, selon lui.
Et à M. Abbou de conclure en donnant son avis sur le gouvernement de Youssef Chahed, « Mon avis est négatif, mais je pense qu'il peut réussir, et ce en évitant d'écouter certains bureaucrates qui l'entourent. Je l'appelle à appliquer la loi et à engager les réformes nécessaires afin qu'il soit soutenu par les partis politiques ».