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De Miami à New York, l'étonnante victoire de Donald Trump
Publié dans Business News le 14 - 11 - 2016

De notre envoyée spéciale aux Etats-Unis, Synda Tajine
New York est la ville où tout se passe. C'est dans cette « fausse » capitale des Etats-Unis que les deux candidats ont décidé d'annoncer au monde entier leur victoire…ou leur défaite. Alors que la presse, les experts et les commentateurs politiques avaient pronostiqué, du moins en majorité, la victoire de la candidate démocrate Hillary Clinton, ce sera Donald Trump qui succédera à Barak Obama à la présidence des Etats-Unis d'Amérique. L'élection présidentielle, tel un show hollywoodien, a été riche en rebondissements. Dernier épisode de notre périple dans le pays de l'Oncle Sam.

« Est-ce que vous réalisez que Donald Trump est devenu notre président ? ». Le lendemain de l'élection présidentielle américaine, cette question a été sur toutes les lèvres. Les Américains ont vécu cette journée « de l'après » comme un véritable choc. Un choc aussi bien du côté démocrate que du côté républicain où nombre de ceux qui ont voté en faveur de Donald Trump ne s'attendaient pas vraiment à ce qu'il gagne. « Les Républicains ont choisi leur candidat dans un moment de colère [...] S'il perd, nous aurons la chance de prendre un nouveau départ et de se restructurer », avait déclaré l'étudiant Raf Paz, du campus de Miami, à quelques jours du scrutin. Il avait voté Trump mais avec peu de conviction. Il n'était certainement pas le seul.
Pendant 48 heures, des dizaines de manifestants ont exprimé leur colère devant la Trump Tower à Manhattan. Des affiches étaient brandies dans lesquelles ont pouvait lire « Trump n'est pas mon président », « Trump est contre l'Amérique » ou encore « Trump apportera de la haine au bureau ovale ». Tous étaient contre le résultat des urnes, annoncé le 9 novembre très tôt dans la matinée. « Le peuple rejette le président élu ! » pouvait-on entendre. Et pourtant, à la surprise générale, les urnes en avaient décidé autrement.

Le 8 novembre, la place emblématique de Times Square devait réunir la grande fête de la soirée électorale. Et pourtant, à quelques minutes de l'annonce du résultat tant attendu, Times Square était plongée dans le silence. Les dizaines de personnes qui étaient venues célébrer, pour la plupart, la victoire de Hillary Clinton, affichaient une mine déconfite. Tous attendaient un revirement inattendu qui ne viendra pas. A 3h du matin, heure locale, Donald Trump a été annoné 45ème président des Etats-Unis d'Amérique.
Mais c'est à quelques immeubles de là que la véritable « fête » avait lieu. Des dizaines de personnes étaient rassemblées devant l'Hôtel Hilton Midtown de la ville de Manhattan, là où Donald Trump était réuni avec son équipe, sa famille et ses sympathisants, à l'attente des résultats de l'élection. Un lieu situé à seulement quelques mètres de la fameuse « Trump Tower », lieu symbolique de la fortune que l'homme d'affaires a bâtie dans la ville de la Grosse Pomme. Des slogans en faveur de Trump étaient brandis et un important dispositif sécuritaire a barricadé toute la rue, de peur que des tensions éclatent entre les deux camps. Et l'atmosphère était chargée.
Les réjouissances ressemblaient, visiblement, plus à une démonstration de force des pro-Trump qu'à une véritable fête électorale. Aux sympathisants républicains se mêlaient des représentants de la communauté juive new-yorkaise qui brandissaient des drapeaux d'Israël. Pas ou peu de témoignages des présents. Une certaine hostilité à la presse mais aussi, et surtout aux étrangers, était manifeste. Pour les rares personnes qui se sont exprimées, on pouvait entendre que, pour elles, le discours de Trump était tout simplement, «politiquement correct ». Oui, car selon ceux qui ont voté pour l'homme d'affaires républicain, le discours du nouveau président n'est ni raciste, ni xénophobe. « Il exprime tout simplement les craintes des milliers d'Américains confrontés, chaque jour, à des problématiques créées, sur leur propre sol, par des étrangers ». Voilà qui est dit et qui trouve une explication populaire dans les propos violents tenus par Trump contre, pêle-mêle, les Mexicains, les Musulmans, les Chinois, et bien d'autres.
Mais nous n'en saurons pas plus car l'équipe de journalistes dont nous faisions partie n'a pas réussi à obtenir l'accréditation nécessaire pour assister à la fiesta électorale de Trump. C'est dans le Javits Center, QG médiatique de Hillary Clinton, que nous passerons la nuit.

La candidate démocrate avait choisi ce centre emblématique de la ville de New York pour sa capacité d'accueil mais aussi, et surtout, pour son emplacement. Au cœur de Manhattan, le Javits Center offre, en cas de victoire, une vue imprenable sur l'Hudson River là où son équipe avait prévu d'allumer des feux d'artifice. Cet impressionnant bâtiment en verre a aussi été une sorte de clin d'œil au « plafond de verre » qui symbolise les barrières qui se dressent devant les femmes qui décident de faire carrière, particulièrement en Amérique. C'est que Hillary Clinton était sure de gagner. On pouvait aisément remarquer cela des visages réjouis qui nous ont accueilli à l'entrée du Javits Center.
Mais après les applaudissements qui ont accompagné l'annonce des premiers Etats remportés par Clinton, le ton est rapidement tombé. Une fois les Etats tant disputés de l'Ohio et de la Floride tombés entre les mains du républicain, le silence a fait place aux réjouissances au Javits Center. Une entrée remarquable de John Podesta a tout de suite réussi à plomber l'ambiance. Le directeur de campagne de Hillary Clinton a fait une apparition plutôt inattendue où il a annoncé que la candidate ne prendra pas la parole ce soir, tel qu'attendu par la foule. « Rentrez chez vous ! », avait-il annoncé aux centaines de personnes présentes ce soir-là, leur promettant qu'ils en sauront plus demain matin. Ce que nombreuses personnes n'ont pas tardé à mettre en application. Petit à petit, l'ambiance festive et la musique qui résonnait dans le centre ont commencé à changer de ton. La salle se vidait à vue d'œil et les commentateurs se faisaient plus silencieux.

La campagne électorale américaine a été unique en son genre. « Une campagne triste », a affirmé David Birdsell, doyen de l'Austin W. Marxe, école d'Affaires internationales du Baruch College, dans une déclaration donnée à la presse au lendemain des élections. Au milieu d'autres universitaires spécialistes en affaires internationales et en politique, la question du « pourquoi Trump » semble ne pas trouver de réponse convaincante.
Force est de reconnaître que la presse américaine, mais aussi internationale, qui avait joué le jeu de la candidate démocrate soutenue en masse par la quasi majorité des médias mainstream, a plutôt versé dans le camp adverse. A force de ridiculiser Trump et de ne pas prendre ses discours au sérieux, ils lui ont servi la présidentielle sur un plateau. Trump a été très souvent invité sur les plateaux Tv et des articles de presse lui ont été consacrés en masse. Un peu pour moquer cet « outsider » de la scène politique, mais surtout car il faisait vendre. Il a été traité différemment de n'importe quel autre candidat à la présidentielle américaine de l'histoire des US. Un intérêt paradoxal qui lui a, contre toute attente, rendu grand service.

De Miami à New York, villes visitées lors de ce reportage, plusieurs personnes avaient prédit la victoire de Donald Trump, même si la majorité s'attendait réellement à ce que Hillary Clinton soit élue 45ème présidente des Etats-Unis d'Amérique. « L'Amérique n'est pas encore prête pour accueillir une présidente femme », s'exclame, déçue, une avocate ayant voté en faveur de la candidate. Force est de reconnaitre que cet argument, s'il se tient, n'est certes pas le seul. Le ras le bol du gouvernement actuel, du terrorisme, des taxes qui ne cessent d'augmenter et des problématiques liés aux immigrés qui rejoignent les Etats-Unis en masse, ont permis d'élire un candidat qui se trouve à des années lumière du monde politique inaccessible et décevant. Donald Trump a su parler aux masses contrairement à une Hillary Clinton « peu inspirante » et prenant soin de « séparer son personnage politique de celui personnel ». Les urnes ont dis leur dernier mot et les urnes ont toujours raison.


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