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Fuite d'enregistrements de Nidaa : Les leçons politiques de Néji Jelloul
Publié dans Business News le 10 - 03 - 2017

Les enregistrements fuités de la dernière réunion du comité politique de Nidaa Tounes se suivent et ne se ressemblent pas. Après ceux de Fadhel Omrane et Sofiene Toubel, Business News s'est procuré en exclusivité, l'enregistrement de Néji Jelloul, ministre de l'Education et dirigeant au sein du parti.

M. Jelloul s'arrête sur le constat que Nidaa Tounes est un parti bien affaibli et ne gouverne actuellement pas : « Nos dirigeants sont devenus de simples intermédiaires (khammessa) pour le gouvernement », a regretté le dirigeant soulignant qu'il y a bel et bien un problème réel de fonctionnement et de structures au sein de Nidaa.

Comparant Nidaa à Ennahdha, il a relevé qu'il y a un conseil de gouvernance qui décide entre le délégué régional, le député, le ministre et le parti au sein du mouvement islamiste alors que « le délégué régional est totalement isolé chez nous ». Prenant la défense des décideurs politiques, Néji Jelloul a souligné que « parfois, on est obligé de mettre à ses côtés son propre ennemi pour pouvoir réaliser des équilibres politiques ».
« Nous n'avons par ailleurs pas beaucoup d'amis. Ennahdha c'est l'ami-ennemi et c'est lui qui fait ‘'bouger'' les choses. Je prends le cas du ministère de l'Education, c'est Ennahdha qui y sème le trouble. Que l'on soit clairs, le mouvement Echâab n'a que quatre personnes et ne peut rien faire. J'ai ouvert Facebook ce matin et j'ai vu ceux qui m'insultent, ils sont tous « rabaa » (signe des frères musulmans égyptiens). Et c'est normal qu'Ennahdha agisse ainsi, il est un associé au pouvoir et non un partenaire.
Quand on voit la nomination de Adhoum à la tête du ministère des Affaires religieuses, on comprend que le chef du gouvernement est isolé et qu'il a des équilibres, des contraintes et une bataille difficile. L'UGTT a par ailleurs ses propres agendas, car on y voit le retour de l'ancien système ».

Après le constat amer, Néji Jelloul est vite passé à la proposition de solutions concrètes et pragmatiques : « Tout d'abord, nous devons restructurer notre parti. Qui sont nos délégués régionaux ? Quand un ministre a besoin de quelque chose dans une région, il ne peut pas contacter le délégué, car le ministre se dit que je n'ai aucune relation avec Nidaa. Nous n'avons et ne faisons pas de suivi des dossiers, ce n'est pas le problème de Hafedh de résoudre ce type de problèmes particuliers. Il nous faut donc des structures dont une qui réunit nos gouverneurs, nos ministres et nos délégués. Il faut que l'on puisse gouverner à travers une chaîne et cette structure qui se réunit une fois par semaine ou par mois. Notre parti est paralysé, totalement paralysé. Exemple, je suis de l'Ariana et je n'ai aucune idée de ce qui s'y passe !».

Commentant le dernier remaniement, Néji Jelloul a déclaré qu'il l'approuve parce qu'il sait ce qui se passe dans les coulisses de l'UGTT. « Ce gouvernement d'union nationale est à distance de tout le monde et c'est une bonne chose. Vous n'avez pas idée de ce qui se passe, l'UGTT est en train de racketter le gouvernement tous les jours ! Je sais ce que je dis ! Pourquoi l'UGTT s'en prend à moi ? La bataille tourne autour de l'ancien système, ils sont contre les nominations que j'ai effectuées car elles appartiennent à l'ancien régime. Et vous savez parfaitement que j'ai plus d'amis à l'UGTT que d'ennemis, mais les choses sont telles qu'elles sont. Donc, ne nous leurrons pas, on ne doit pas entrer dans une bataille avec l'UGTT, car il n'y a personne qui s'attaque à la centrale syndicale et en sort vainqueur. Personnellement, j'ai essayé de limiter la bataille à deux syndicats seulement. Aujourd'hui, on va vivre une crise avec l'UGTT et on risque gros. »
Il a appelé à soutenir le gouvernement autant que possible, idem pour Al Joumhouri et Ennahdha.

A propos des députés, il a dit qu'il les comprend puisque l'on se prépare à des élections municipales alors que le gouvernement n'a rien fait pour eux. « Mais que peut faire un député à son simple niveau ! Que peut-on lui demander avec les moyens limités qu'il possède ? Après tout, un député n'est pas un adjoint du ministre ! (…) Pensez aux élections municipales de 2018, nous ne sommes pas prêts ! Il nous faut des structures ! Je suis originaire de l'Ariana et je n'ai toujours pas eu de réunion de parti au niveau de ma région ! On se doit donc de mettre en place les structures et si le militant de mon parti réussit, c'est que j'ai réussi moi-même ! Il faut déléguer et responsabiliser les gens ! Les gens aiment être responsables, les gens aiment travailler, les gens veulent qu'on leur donne du travail militant pour militer ! Et c'est à nous de le faire ».
Quant aux méthodes, Néji Jelloul adopte les méthodes conflictuelles et fortes rappelant que toutes les batailles gagnées par le passé l'ont été par les méthodes fortes !


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