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La CTN emboîte le pas à Tunisair !
Publié dans Business News le 28 - 06 - 2017

En plein début de la haute saison touristique, et au moment du retour des Tunisiens résidant à l'étranger, un grave incident éclate à bord du « Carthage » entre le commandant de bord et des agents de la restauration. La traversée vers Marseille a été annulée. Il en sera de même pour le « Tanit » un jour plus tard. Retour sur un nouveau feuilleton de gabegie dans ce secteur tant stratégique du transport.

C'est à la suite d'une grève « surprise » des agents de la restauration que le départ du bateau « Carthage », prévu le 25 juin, a été annulé.
Tout a commencé lorsque le commandant de bord a appelé deux agents pour rejoindre l'équipe de veille, afin de renforcer le staff maritime sur le chemin de retour de Gênes. Les deux agents ont, d'abord, accepté la mission qui leur a été confiée, mais ils ont changé d'avis, un peu plus tard, pour des raisons inconnues, désobéissant aux ordres du commandant de bord. Ce qui est considéré comme une faute professionnelle très grave.
A l'arrivée à Tunis, le commandant de bord, leur a donc, ordonné de se rendre à l'administration, pour une mutation à bord d'un autre bateau. Sauf que le syndicat des agents de la restauration à bord du « Carthage » a décidé d'une grève immédiate, à cause de cette décision, tout en appelant impérativement à ce que les deux agents reprennent leur service à bord du même navire.

Réagissant à ce différend, la CTN a affirmé qu'une réunion d'urgence sera tenue entre l'autorité de tutelle, la direction de la compagnie et les parties sociales, pour résoudre ce problème et prendre les mesures nécessaires, précisant que tous les autres départs seront maintenus à l'heure. Malgré cela, les agents du syndicat, rassemblés sur le quai, ont empêché le départ du « Tanit ».

Ce n'est qu'un jour plus tard, qu'une réunion s'est tenue au siège du ministère du Transport entre la partie syndicale et celle administrative de la CTN. Les deux parties se sont accordées après une longue négociation, pour assurer le départ du « Carthage ».
Une enquête a été ouverte à ce sujet, pour auditionner toutes les parties concernées sans exception selon les lois en vigueur. Les résultats de cette enquête devraient être remis au bout de 48 heures en vu de prendre toutes les mesures administratives et disciplinaires nécessaires.

Parallèlement à cette réunion, une autre rencontre a eu lieu, aujourd'hui même, en présence du secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi et des deux membres du bureau exécutif, Sami Tahri et Slaheddine Selmi, avec les syndicats de base représentant la CTN. L'objectif étant de contenir la crise au sein de la compagnie, améliorer le climat social et mettre à disposition tous les facteurs favorisant le bon déroulement de la saison touristique et le retour des Tunisiens résidant à l'étranger. M. Taboubi a assuré que la centrale syndicale veille à la bonne marche du trafic maritime, tout en évitant les conflits et les tensions.

Ce triste feuilleton nous rappelle, les mêmes épisodes vécus, il y a quelque temps, par la compagnie aérienne Tunisair, ce qui, cela va sans dire, ne fait que nuire à l'image de la Tunisie à la veille de la saison touristique. Rien de pire qu'un retard de 3 jours pour le départ d'un navire à cause des protestations sociales. Ces contestations, qu'on se le dise, sont illégitimes, puisque partout dans le monde, les ordres du commandant de bord sont « sacrés » et doivent être scrupuleusement respectés par tout l'équipage. Toute désobéissance peut même entraîner un minimum de 6 mois de prison.
Il est triste qu'on en soit arrivé jusque-là et qu'on fasse traîner toute une réputation dans la boue à cause d'un comportement irresponsable de deux agents qui en font à leur tête tout en enfreignant les lois en vigueur.

Il va sans dire que les deux agents responsables de ce grabuge étaient persuadés qu'ils pouvaient se permettre tous les écarts sans être inquiétés outre mesure. En effet, après les cas de Tunisair, de la Compagnie de phosphates de Gafsa, de Petrofac, des sit-inneurs d'El Kamour à Tataouine, des syndicalistes du CHU Bourguiba de Sfax et l'impunité totale qui s'en est suivie, rien ne pouvait arriver aux deux agents de la CTN malgré l'extrême gravité de leur écart.
Pourtant, dans tous les cas précités ainsi que dans le cas d'espèce, il fallait appliquer la loi, rien que la loi. Mais quand on commet une grave faute et qu'on se voit courtisé par les autorités officielles et supplié d'accepter de négocier, cela devient grave dans le sens où le pouvoir perd toute crédibilité et toute possibilité de se faire respecter par des personnes qui enfreignent les lois en vigueur.

Encore un cas de laxisme des autorités qui perdent une opportunité de plus pour faire appliquer l'Etat de droit et des institutions au détriment de l'image du pays et de la bonne marche de la dynamique socio-économique.


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