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Pour les concessionnaires auto, ça ne roule plus !
Publié dans Business News le 12 - 12 - 2017

Depuis la révolution, les pressions exercées sur le secteur automobile et les concessionnaires n'ont pas cessé d'augmenter. La Loi de finances 2018 ne déroge pas à cette règle. Pire encore, alors qu'ils ont déjà été prévenus d'une baisse de leur volume d'importation de 20%, ils auront droit à des augmentations de tout genre, en termes d'impôt sur les bénéfices (IS), de droit de consommation, de droit de douane et de TVA ! Retour sur un secteur vital pour l'économie tunisienne et qui suffoque sous le poids de droits, taxes et impôts.

L'automobile est un secteur important pour l'économie tunisienne. Contrairement à ce que peut en penser une majorité écrasante, c'est un secteur qui apporte beaucoup. Entre investissements, impôts, taxes et emplois, l'automobile représente 45% des exportations tunisiennes et à peine 6% des importations totales du pays.
Le secteur n'est pas limité à la vente de véhicules mais il englobe l'industrie des pièces de rechange, l'industrie de montage des véhicules, les vendeurs de pièces de rechange, les mécaniciens, électriciens, tôlierset diagnosticiens, les assurances, les banques et leasing pour le financement, la visite technique, la publicité,etc., soit des milliers d'emplois directs et indirects. C'est aussi une importante source de revenu pour les caisses de l'Etat avec les divers impôts et taxes imposés.
La vache à lait, de l'ancien et de l'actuel régime, a longtemps souffert et continue de souffrir des idées reçues. D'ailleurs, depuis le 14 janvier 2011, les différents gouvernements qui se sont succédé n'ont pas cessé de faire des promesses aux concessionnaires automobiles, notamment en ce qui concerne la libéralisation du marché, étant toujours assujetti au système illégal des quotas, qui freine son activité. Promesses maintes fois prononcées et autant de fois reportées…

Malheureusement, avec la Loi de finances 2018, les déboires des concessionnaires automobiles vont s'amplifier. Ainsi, outre la décision du gouvernement de baisser le volume des importations des véhicules de 20%, la LF2018 regorge de nouvelles augmentations des droits, taxes et impôts pour le secteur.Au menu, une augmentation de la TVA, des droits de consommation de 25%, des droits de douane de 10 à 15% et cerise sur le gâteau de l'IS de 10%.
Des ressources qui viendront combler les caisses déficitaires de l'Etat, qui recevra désormais au moins 55% du prix de chaque véhicule vendu. Pour une voiture de petite cylindrée qui coûte 30.000 dinars, il y aura une hausse de prix d'au moins 5.000 à 6.000 dinars, estiment les concessionnaires. Des hausses qui se répercuteront en grande partie sur le prix final du produit et donc sur le contribuable, qui ne sait plus où tourner la tête avec les divers augmentations décidées par l'Assemblée des représentants du peuple.

Autre aberration décriée, le fait que ces nouvelles taxes seront imposées aux «honnêtes» payeurs du circuit officiel, qui devront subir plus lourdement la concurrence déloyale du secteur parallèle. Un circuit qui prolifèrera sans doute en vendant les véhicules moins chers, ou en alignant ses prix sur ceux des concessionnaires, empochant au passage une différence qui ne profite en aucun cas aux caisses de l'Etat. Dans tous les cas, les représentants officiels des marques automobiles se retrouveront lésés, avec une pénurie de véhicules ainsi que des difficultés à investir, à maintenir ou agrandir leurs réseaux, et même à garder leurs employés.
En plus, ces nouvelles dispositions représentent des signaux d'alerte négatifs pour les investisseurs qui comptent venir s'implanter en Tunisie. En effet, après le manque de visibilité et le changement quotidien des règles de jeux en terme de législation et de climat d'affaires, la Tunisie qui était déjà l'un des pays avec une pression fiscale très élevé, vient de l'alourdir d'avantage !

Un malaise que le président de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles, Ibrahim Dabbech ne cesse d'exprimer sur les médias. «Nous sommes en colère», a-t-il martelé, lors de son passage sur une chaine de radio, dénonçant un favoritisme envers le marché parallèle. Et d'ajouter : «Nous ne sommes pas contre le régime FCR, mais contre le commerce de cet avantage !». La chambre appelle, donc, à l'application d'une "incessibilité" de quelques années pour ceux qui profite de cet avantage fiscal, ce qui pourrait entraver les affaires fleurissantes du marché parallèle et la manque à gagner de l'Etat en termes d'impôts et taxes supplémentaire qu'il pourra collecter.

L'ouverture du marché de l'automobile permettra l'instauration d'une concurrence loyale entre les différents acteurs, chose pas évidente actuellement, puisque c'est l'Etat qui décide en toute illégalité de qui doit vendre quoi. Elle permettra, comme c'est le cas pour le marché des camions, une auto régulation du marché. Elle bénéficiera au consommateur qui aura droit à des réductions de prix ainsi qu'à des offres comme des prêts à des taux à zéro ou des entretiens incluent dans le prix final de vente (pendant les années de garantie). Elle lui permettra surtout d'acheter ce qu'il veut et non plus ce qu'il trouve.
La concurrence poussera, aussi, les concessionnaires à développer leurs offres et leurs réseaux et, donc, à créer de l'emploi. Des affaires florissantes dans le secteur formel est équivalent à des recettes fiscales en plus pour l'Etat. Un cercle vertueux, qui pourrait s'installer et profiter à tout un pan de l'économie, et qui est en total contradiction avec les récentes décisions de l'ARP, populistes et destructrices de valeur ajoutée et d'emplois.

Le secteur automobile est un secteur vital de l'économie tunisienne. Il peut devenir une manne pour la Tunisie, si le pays convainc les constructeurs à venir installer leurs usines. Chose inenvisageable avec les actuelles taxations.


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