57% des Tunisiennes seraient défavorables à la modification de la loi sur l'héritage, selon Le sondage mené en novembre 2017 pour le compte de l'Institut républicain international (IRI), et publié ce vendredi 12 janvier 2018. Le 13 août 2017, à l'occasion de la célébration de la fête nationale de la femme, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, avait appelé à la réforme du Code du statut personnel pour établir l'égalité entre les hommes et les femmes dans l'héritage. L'étude menée pour l'IRI indique que 73% des Tunisiens sont opposés à cette réforme, précisant que 40% seulement des femmes tunisiennes seraient en faveur de cette initiative.
Le constat est également le même pour ce qui est de l'annulation de la circulaire interdisant aux femmes tunisiennes d'épouser un non-musulman. Là aussi, les femmes tunisiennes, pourtant premières bénéficiaires de cette « liberté » sont les premières à s'y opposer. Ainsi, mentionne le rapport, 72% des femmes seraient contre cette décision. Si l'égalité dans l'héritage n'a toujours pas été instaurée, le ministre de la Justice Ghazi Jeribi a signé le 8 septembre 2017 une circulaire faisant annuler la circulaire numéro 216 du 5 novembre 1973 interdisant aux Tunisiennes de se marier à de non-musulmans.