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Le Nidaa historique, déjà peine perdue
Publié dans Business News le 16 - 06 - 2019

Les échéances électorales approchent et les nouvelles coalitions partisanes ont commencé à émerger. Toutes ayant pour objectif de créer un poids assez solide pour se positionner sur l'échiquier politique en perpétuelle métamorphose. Si l'alliance visant à rétablir le Nidaa historique fait beaucoup parler, son utilité ne semble pas aussi évidente.
Le 8 juin 2019, le président de Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk et la présidente du clan Hammamet de Nidaa Tounes Selma Elloumi Rekik, ont signé un document instituant un accord de coalition nationale entre les deux partis. Un accord qui, cependant, n'a pas fait l'unanimité parmi les membres de Machrouû Tounes où plusieurs démissions ont été enregistrées contestant, manifestement, cette nouvelle union.

Les deux mouvements présenteront ainsi, dans le cadre de cette coalition électorale, des listes communes aux prochaines législatives. Ils œuvreront ensemble à "instaurer la stabilité politique et contribuer à la formation d'un gouvernement capable d'apporter des réformes au pays allant jusqu'à changer le système politique", selon Mohsen Marzouk.
Les deux partis disposent également d'un projet économique conjoint "axant essentiellement sur la relance économique, le développement régional, l'investissement et la politique fiscale".
Ils visent tous les deux à écarter Ennahdha du prochain gouvernement, considéré comme leur concurrent politique n°1, tout en annonçant ne pas viser la présidence mais uniquement "le rassemblement des forces politiques qui partagent leur vision et leurs principes".
Cette alliance reste ouverte à toutes les forces politiques de la famille centriste, démocrate et progressiste ainsi qu'à toutes les personnalités nationales à travers le rapprochement entre Machrouû Tounes et Nidaa Tounes (clan Hammamet). Un rapprochement qui s'est opéré depuis quelques mois, concrétisé par la démission de Selma Elloumi de son poste de directrice du cabinet présidentiel pour se consacrer au parti et restituer les dissidents de Nidaa Tounes en vue de former le néo-Nidaa ou plutôt le Nidaa historique.
Ainsi, quelques jours avant sa démission en mai dernier, Selma Elloumi a confirmé son intégration du clan de Sofiène Toubel (clan Hammamet) au détriment de celui de Hafedh Caïd Essebsi (clan Monastir) en assistant à une réunion du bureau politique en présence de Toubel.
Un comité qui compte deux présidents, soit le président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, Sofiène Toubel élu avec 115 voix et Hafedh Caïd Essebsi qui avait obtenu 83 voix lors des élections de ce comité tenues à Monastir et ce suite à la division de Nidaa Tounes en deux clans après le congrès électif du parti tenu le 6 avril 2019.

Bien qu'elle ne soit plus aussi soutenue par le chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi, Selma Elloumi aspire, à travers la mise en place de cette coalition électorale, à réformer le vieux Nidaa. Une consigne du fondateur du parti et président de la République ayant même appelé le chef du gouvernement, Youssef Chahed, officiellement élu président de Tahya Tounes par le conseil national du parti, à revenir à Nidaa Tounes et exhortant les congressistes à lever le gel de son adhésion au parti.
Une dernière chance pour rétablir Nidaa Tounes et regrouper ses anciennes composantes. Cette famille rassemblera outre Machrouû Tounes, selon la présidente de Nidaa Hammamet, Al Badil Ettounsi de Mehdi Jomâa et Tahya Tounes avec des concertations qui se déroulent actuellement dans le cadre d'un Nidaa unifié.
Néanmoins, une alliance avec Tahya Tounes est, pour le moins, incertaine d'autant plus avec les vieux démons de Nidaa qui referont surface. Le conflit en sourdine entre Hafedh Caïd Essebsi et Youssef Chahed est toujours présent malgré la levée du gel d'adhésion du chef du gouvernement au Nidaa. Mohsen Marzouk a d'ailleurs indiqué qu'une fusion n'est pas envisageable et que, toutefois, une coordination électorale conjointe n'est pas à écarter avec ce parti.

De plus, Tahya Tounes a désormais un nouvel allié. Outre le soutien parlementaire dont il jouit grâce au bloc de la Coalition nationale comptant 44 députés, Al Moubadara a officiellement fusionné avec Tahya Tounes en vue de concevoir un plan commun pour gagner les prochaines élections législatives et présidentielle.
Les deux partis ont également prévu de mettre en place un programme présentant des solutions efficaces aux défis auxquels la Tunisie fait face. Etablir un parti politique populaire porteur d'un projet capable de réaliser de nombreux objectifs est, de surcroît, concevable.
Ce Néo-Nidaa cherche, par ailleurs, à réunir les deux clans de Nidaa et éviter les conflits entre ces deux mini-partis en adoptant un langage apaisant. Une mission qui n'a pas l'air facile avec la crise interne qui s'aggrave au sein de Nidaa notamment en absence d'un représentant légal du parti le fragilisant davantage.

L'ambition de Selma Elloumi est légitime, voire nécessaire pour lutter contre l'éparpillement politique et assurer la survie de cette famille démocrate avec tous ses éléments. Il s'agit d'une bataille pour la survie, surtout que ces partis, séparément, n'ont aucune chance de remporter les législatives et cela est prouvé par les derniers sondages d'opinion.
En effet, selon les données du dernier sondage Sigma concernant les intentions de vote, les indépendants ont marqué une montée et sont venus en tête avec 29,8% des suffrages qui seraient accordés au patron de Nessma TV, Nabil Karoui devançant ainsi Ennahdha et le Parti destourien libre (PDL).
A l'exception de Tahya Tounes qui aurait 8,6% des votes, Nidaa Tounes remporterait 5% alors qu'Al Badil Ettounsi obtiendrait 2,2% et Machrouû Tounes 0,9%. Des chiffres qui démontrent que même si le projet du Nidaa historique voit le jour, il ne sera pas aussi profitable pour aucune de ses composantes et ne changera quasiment rien au paysage politique.

Finalement et en dépit des efforts fournis, tous les prémices indiquent que le rétablissement de l'ancien Nidaa, qui depuis sa création avait rempli les espérances d'un grand nombre de Tunisiens et s'était présenté, à un certain moment, comme le sauveur ultime du pays, est improbable. L'unification des constituants de la famille moderniste, centriste et progressiste, paraît vouée à un échec cuisant même à ses premiers stades..


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