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Kaïs Saïed ne sait pas murmurer à l'oreille des « mouches » !
Publié dans Business News le 01 - 11 - 2019

Depuis le début de la campagne pour la présidentielle anticipée de 2019, des guerres numériques ont secoué la toile tunisienne. Entre intox, insultes et déballage de linge sale, les soldats numériques, de Kaïs Saïed principalement, n'ont épargné aucune menace contre les gens des médias et les activistes de la société civile. Des campagnes haineuses ponctuent depuis des mois le quotidien des personnalités qui s'opposent ouvertement au président élu. Contre toute attente, le spectre des assassinats politique plane de nouveau sur le pays…

Kaïs Saïed dit ne rien connaître des réseaux sociaux et on veut bien le croire. Néanmoins force est de constater que la campagne du président, qui n'a pas fait campagne, a principalement été menée sur la toile via des pages créées par ses sympathisants.

Le nouveau président de la République est un homme mystérieux et réservé. Il ne semble pas être un grand émotif, nous avons pu l'observer dans l'épisode de la caméra cachée dans lequel il a été piégé. Alors qu'on faisait croire à un tremblement de terre et que tout s'effondrait autour de lui, l'homme restait de marbre ne bougeant pas d'un poil. Un caractère qui n'a, en somme, rien de commun avec une bonne frange de ses sympathisants, qui, eux, s'excitent sur la toile, déversant à tout va des messages haineux et des appels à la violence.

A de nombreuses reprises, le président a voulu se démarquer de ses fans hystériques, lançant de son côté des appels au calme et affirmant qu'il n'a rien à voir, ni de près ni de loin, avec ce qui se passe sur les réseaux. Mais ses appels tombent toujours, visiblement, dans l'oreille de sourds, car les « mouches de Kaïs Saïed » comme on les surnomme sur la toile, font toujours autant de bruit.

Il y'a de cela quelques semaines, la chaîne El Hiwar a perdu plus d'un million de followers sur Facebook, pour avoir osé "s'attaquer" aux jeunes militants pro-Saïed. Des centaines de milliers d'internautes ont été mobilisés pour la campagne de sabotage de la chaîne, dont ils ont quitté la page sur Facebook mais qu'ils continuent sans doute à suivre à la télé. La chroniqueuse Maya Ksouri a été la cible de messages abjects, lancés par les partisans islamistes de Kaïs Saïed. L'opinion publique a eu droit à un âne enveloppé d'un linceul sur lequel on a écrit en rouge le nom de Boughalleb, des photos où on a ajouté des effets monstrueux sur les visages de Myriam Belkadhi ou de Maya Ksouri et des insultes par rafales.


Les sympathisants de Kaïs Saïed, ne se sont d'ailleurs pas contentés de la toile pour déverser leur haine. Ils n'ont pas hésité à agresser physiquement des journalistes de la chaîne El Hiwar Ettounsi alors qu'ils assuraient la couverture des festivités organisées à l'avenue Habib Bourguiba de Tunis suite à la victoire de Saïed au second tour de la présidentielle.

Hier, c'est la journaliste à la radio nationale Boutheina Gouia qui a reçu des menaces explicites sur la toile. La journaliste avait, elle, « osé » publier le 31 octobre 2019 un statut où elle déclare que M. Saïed est le « tartour n°2 », en défiant ouvertement ses soldats de la toile.
Une vague d'insultes s'en est suivie mais aussi et surtout des menaces, beaucoup de menaces. « Vous avez peut-être des enfants qui vont vous obliger à présenter des excuses après ce qu'on va faire de vous et de vos photos sur les réseaux sociaux. Tenez-vous bien » lui a même lancé un fervent défenseur de Kaïs Saïed, en publiant sa photo en maillot de bain.


L'universitaire Olfa Youssef en a aussi « eu pour son grade ». L'écrivaine se dit menacée de mort et les campagnes menées contre elle sont des plus virulentes. Dernière en date, on l'a accusée d'avoir appelé à exécuter le président. Rien que ça ! Un appel que dément Olfa Youssef bien évidemment. « Il y'a clairement une campagne menée pour condamner au silence certaines parties. Et même si tu ne parles pas de leur idole, ils te font dire des choses pour te menacer ensuite. Je vous rappelle que je n'ai pas eu peur de vous, alors que vous étiez sur le point de m'assassiner. Mentez et diffamez autant que vous voulez, nous ne nous tairons pas » a écrit l'universitaire dans un statut Facebook.


Ce qui se passe sur la toile montre clairement que Kaïs Saïed n'a aucun contrôle sur les agissements de ses sympathisants. Porté par leur soutien jusqu'à la magistrature suprême, le président semble emporté par la vague mais ne maîtrisant en rien sa trajectoire. Il faudrait toutefois qu'il se pose quelques instants pour réaliser l'impact d'une telle ferveur et ses revers dont il semble ignorer l'étendue. Car, qu'il le veuille ou pas, c'est pour lui et en son nom que sont commis tous ces dépassements. Il ne faut pas qu'il oublie aussi qu'un chien enragé se retourne inéluctablement contre son maître….


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