INFOTUNISIE- La Tunisie célébrera, le 13 août prochain, comme chaque année, la fête nationale de la Femme, une occasion pour réaffirmer et consolider les choix avant-gardistes et progressistes en matière de condition féminine depuis 1957 (code du statut personnel) et particulièrement après l'avènement du Changement du 7 novembre 1987, qui a placé la femme au cœur des priorités de développement économique et humain du pays. La consécration du principe d'égalité des chances et de parité entre hommes et femmes, dans les domaines de l'emploi, de l'éducation et de la formation auront permis de faire évoluer le taux d'activité des femmes de 22,8% en 1999 à 25,4% en 2008. Un chiffre qui devrait évoluer crescendo et dépasser à 29% en 2011 pour atteindre les 33% en 2016. Une situation qui place la Tunisie, à l'avant-garde du Monde arabe en matière d'émancipation de la femme et de son intégration dans la vie active. Les femmes tunisiennes représentent désormais le quart des personnes actives. 17.5% des personnes actives diplômées du supérieur sont désormais des femmes alors que ce chiffre ne dépassait pas les 4,3% en 1984. Parallèlement, le pourcentage des femmes actives illettrées a régressé passant de 44,3% en 1984 à 20,8% en 2008. Tels sont en bref les principaux chiffres sur l'évolution de la situation de la Femme avancés lors de la conférence nationale sur « les nouveaux mécanismes de l'emploi au service des chefs d'entreprise et des promoteurs de projets », organisée jeudi par la chambre nationale des femmes-chefs d'entreprises au siège de l'UTICA. Cette conférence a également mis en exergue les mesures prises pour promouvoir la femme dans la vie active. Elle a souligné que les crédits et incitations institués par l'Etat pour créer des entreprises avaient bénéficié à 33 000 femmes. Ces crédits principalement alloués par la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) sur la période 1998-2008 ont été accordés pour 31% d'entre eux à des femmes promoteurs. Les femmes représentent désormais 41% du nombre des bénéficiaires des programmes de formation dans les domaines de gestion des PME. Partant de ces constats, Mme Alifa Farouk, médiateure administrative et membre du Bureau politique du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), a souligné en clôture des travaux de cette conférence que l'emploi en général et des femmes en particulier, constitue une priorité parmi les choix et programmes de développement nationaux du Président Zine El Abidine Ben Ali. La médiateure administrative a rappelé que la Tunisie, pays pauvre en ressources naturelles, avait fait le pari de ses ressources humaines, un pari gagnant, qui a permis au pays d'afficher des taux de croissance positifs en dépit de la crise, de réaliser le développement et le progrès du pays, en s'appuyant sur ses hommes, mais aussi ses femmes, qui jouent un rôle primordial dans la société tunisienne d'aujourd'hui mais aussi de demain. Les femmes-chefs d'entreprises tunisiennes participantes à cette conférence ont également réaffirmé leur adhésion aux choix du Président Ben Ali, réitérant leur soutien pour les initiatives présidentielles prises en vue du renforcement de la place de la femme tunisienne dans le tissu économique national. Les femmes-chefs d'entreprises ont notamment exprimé leur gratitude au président Ben Ali, pour sa décision de proroger les délais d'application des mesures conjoncturelles d'aide aux entreprises tunisiennes. Des mesures salvatrices qui permettront aux entreprises tunisiennes de résister et dépasser l'actuelle crise conjoncturelle mondiale. Les femmes d'affaires ont également réitéré leur engagement à créer plus d'entreprises et de projets, de développer de nouveaux emplois et de promouvoir les mécanismes visant l'amélioration de la mise à niveau des entreprises et de l'insertion professionnelle. L'objectif ultime étant de renforcer les potentialités et l'aptitude de la Tunisie à rejoindre le peloton de tête des pays avancés.