Nourritures spirituelles Les festivals et manifestations ramadanesques sont légion en ce mois saint de nourriture spirituelle où les expressions musicales sacrées tels les chants mystiques, se taillent une place importante en parfaite harmonie avec l'esprit du mois saint. C'est ramadan et le pays bruisse de festivals. Les villes, les gouvernorats et les localités rivalisent d'activités culturelles et artistiques. Tous fêtent à leur manière Ramadan en proposant un kaléidoscope de spectacles en tous genres entre musique, théâtre, et cinéma. Tunis, Sousse, Nabeul, Bizerte, Manouba, Sfax et autres villes, ont, chacune, leur « festival de la médina ». Ben Arous, Hammam-lif, Megrine, Mhamdia, Khelidia, Fouchana et autres localités ont, chacune, leurs « Nuits Ramadanesques ». Mieux, au-delà des traditionnels festivals bien installés dans le paysage culturel du pays, d'autres tracent leurs sillons, émergent et s'imposent comme d'incontournables rendez-vous ramadanesques telle « Musiqât », une manifestation musicale du centre méditerranéen « Ennajma Ezzahra » Sidi Bousaïd, qui représente la réussite de la collaboration entre le secteur public et celui privé (Scoop organisation). « Musiqât » offre au public lors de cette 3è édition (du 6 au 20 Septembre) 13 concerts de 13 pays différents, d'Afrique, d'Asie ou encore d'Amérique Latine. Du genre traditionnel ou contemporain, sacré ou profane, ces concerts affichent de grands noms ou groupes rares sous nos cieux tels « l'ensemble oragon avec Maître Wu Wei » de Chine, Sélim Sezler, musique tzigane turque, ensemble de Kaboul d'Afghanistan et enfin le grand maître iranien Sharam Nazeri, qui interprétera des chants traditionnels persans en clôture du programme. Aussi, « Musiqât » favorise –t-elle la découverte de stars internationales, des artistes rares, des légendes de la scène musicale et artistique mondiale. Les autres manifestations spécifiques au mois Saint tels « les festivals de médinas » ou les Nuits, cette année, ont misé avant tout sur les artistes et interprètes tunisiens, jeunes ou avérés tels Amina Fakhet, Dorsaf Hamadani, Lotfi Bouchneq, Khaled Ben Yahia, Zohra Lajnef, Zohra madani, et autres créateurs du 4ème art. Aussi, le festival de la médina de Tunis propose –t-il trois productions « d'El Téatro » de Taoufik Jebali : « poids plume », « café amer » et « Maintenant ». Outre les productions locales, les festivals de médinas s'ouvrent également ce ramadan sur la création et la culture mondiales de divers continents et contrées : d'Asie (« Derviche Tourneur » de Konia – Turque « Mezghena » musique andelouse d'Algérie, Marina Conti chanteuse française, Kenan Bacha, chanteur syrien, Flameco de l'Espagne, « Hanin y son Cuban » du liban, Choro –Livra du Brésil, « Ondra Méditerranéa » de l'Italie et autres). Le 7ème art est aussi de la partie à travers la manifestation « désormais ancrée dans le paysage culturel ramadanesque : « la médina fait son cinéma » (les 12 et 13 Septembre, place du palais Kheireddine et place El Halfaouine) consistant en des projections de 13 courts métrages récents tunisiens allemands et français. Pour clore le tout le club Tahar Haddad devait abriter le 13 septembre une rencontre-débat autour de « l'écriture pour le court –métrage ». De leur côté les maisons de la culture ne chôment pas au cours du mois saint et affichent des programmes alléchants entre musique sacrée et profane, théâtre et cinéma. Aussi, les objectifs et la finalité de cette animation culturelle ramadanesque, tous azimuts, sont clairs. Offrir d'abord, à toutes les catégories de publics des villes et localités du pays une nourriture spirituelle, entre créations nouvelles et spectacles traditionnels, à même de satisfaire leur soif d'arts et de culture tout en leur procurant joies, émotions, contemplation et réflexion ; encourager, ensuite l'identité nationale à travers la création artistique locale tout en veillant à favoriser l'ouverture sur les expressions culturelles traditionnelles et contemporaines étrangères. Dans une volonté manifeste de découverte, de rencontres et d'échanges.