Le Président Zine El Abidine Ben Ali a, en présidant, mercredi, la session extraordinaire du Conseil Régional du Gouvernorat de Tataouine, prononcé une allocution dont voici le texte : Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Mesdames, Messieurs, Je préside, aujourd'hui, cette session extraordinaire du Conseil régional du Gouvernorat de Tataouine, dans le cadre de la tradition que nous avons instaurée en matière de suivi du processus de développement dans les diverses régions et pour l'enrichir par les mesures et les additifs qui paraissent nécessaires. Il me plaît, en cette circonstance, d'adresser mes salutations aux habitants du Gouvernorat de Tataouine et d'exprimer ma considération pour leur attachement constant aux choix du Changement, et leur détermination à contribuer à accélérer l'action de développement de leur région et à favoriser sa promotion dans les divers domaines. Le gouvernorat de Tataouine a bénéficié d'une sollicitude continue depuis le Changement. Les investissements qui y ont été réalisés s'élèvent à 1392 millions de dinars (MD) dont 627 MD d'investissements publics qui ont permis d'améliorer les conditions de vie de la population dans les milieux rural et urbain, de renforcer l'infrastructure et de créer une dynamique de développement qui a concerné tous les domaines. Dans le domaine agricole, les périmètres irrigués ont été étendus à 6700 hectares, contre 270 hectares avant le Changement, et il a été procédé à la plantation d'arbres fruitiers sur une superficie totale de 49 mille hectares, et à l'introduction de cultures prometteuses, adaptées à la nature de la région. Notre attention s'est également portée sur le développement des ressources en eau, à travers la réalisation de 50 sondages profonds, le forage de 500 puits de surface, la poursuite des travaux de conservation des eaux et sols, sur une superficie de 93 mille hectares, et la construction de 275 unités de régulation des eaux de ruissellement. Ceci outre la réalisation, dans le secteur forestier et agricole, du projet de boisement des massifs qui entourent la ville de Tataouine. En matière d'infrastructure, un réseau routier intégré a été mis en place, pour répondre aux besoins de l'économie régionale et relier le Gouvernorat à son environnement régional, à travers le bitumage de 700 kilomètres de routes et la construction de plusieurs ponts. Le secteur touristique a été consolidé dans cette région, par la réalisation d'un relais touristique, l'agrandissement et l'aménagement de trois hôtels, le démarrage de la construction d'un nouveau relais touristique, l'aménagement d'un espace touristique de loisirs ainsi que l'aménagement et l'entretien d'un grand nombre de ksours sahariens. Les programmes et projets réalisés ont contribué, par ailleurs, à la mise à niveau et à la qualification des ressources humaines, outre le renforcement du réseau d'établissements scolaires, de centres de formation professionnelle et d'établissements d'enseignement supérieur. Dans le domaine de la santé, il a été procédé à la mise en place d'un hôpital régional, et à la création de deux hôpitaux de circonscription, de quatre services d'urgence et de vingt-six centres de santé de base. Aux plans de la culture, de la jeunesse et des sports, la région a bénéficié de nombreux programmes réalisés dans ces domaines, tels que la création d'une radio régionale, de deux maisons de la culture, de neuf bibliothèques publiques, d'un complexe de la jeunesse, de trois maisons de jeunes, d'un complexe sportif, d'une piscine, de deux salles omnisports et le gazonnage de deux stades. Dans le domaine de l'amélioration des conditions de vie de la population, de nombreuses zones rurales et urbaines ont été raccordées aux réseaux d'eau potable et d'électricité, outre la protection des villes de Tataouine et Ghomrassen contre les inondations. Une attention a été également portée sur le développement des régions à problèmes spécifiques. Ainsi, les interventions du Fonds de Solidarité Nationale ont été étendues à vingt-huit zones, en plus de la réalisation de deux projets de développement rural intégré et de dix projets de développement urbain intégré. Ces réalisations ont permis d'améliorer les conditions de vie dans la région, les taux d'électrification rurale et d'alimentation en eau potable y ayant été portés à 99,7%. Nous nous préoccupons de continuer à impulser le processus de développement de la région et à y diversifier les activités économiques, à travers l'enveloppe globale de crédits que nous lui avons allouées dans le cadre du XIème Plan et qui se chiffrent à 669 millions de dinars, dont 210 millions de dinars pour le secteur public. Dans le domaine de l'agriculture et de la préservation des ressources naturelles, nous continuerons à mobiliser les ressources en eau et à en rationaliser l'exploitation, par la création de zones irriguées, la protection des sols, l'aménagement de pâturages et la lutte contre la désertification. Dans le but de concrétiser les décisions que nous avions prises dans le cadre du Plan prospectif de développement des zones sahariennes et qui visent à mieux intégrer cet espace dans la dynamique du développement et à mettre à profit les potentialités qu'il recèle, et notamment les ressources en eau, nous ordonnons d'élaborer un programme pour la promotion des cultures irriguées et l'extension des palmeraies de la région. Ce programme englobera la réalisation des études techniques relatives à la création d'un nouveau pôle de palmeraies et de périmètres irrigués sur une superficie de mille hectares, dans les régions de Borj Bourguiba, Lourezt et Bir Zar, pour renforcer l'apport de la région à l'agriculture irriguée et à l'agriculture des oasis, ceci outre la création d'un périmètre irrigué de quarante cinq hectares à El Mgassem, et la création de quarante kilomètres de pistes agricoles, à l'intérieur des périmètres irrigués de Mzar et de Tataouine-Nord. Dans le domaine de la protection du milieu naturel contre l'érosion et la désertification, nous ordonnons de réaliser, sur une superficie de 2000 hectares, la deuxième tranche du projet de boisement des massifs entourant la ville de Tataouine, ainsi qu'un projet de régulation des eaux de ruissellement, et de conservation des eaux et sols, dans les régions de Maztouria, Ressifa et beni Bilal (Tataouine Nord et Sud), et d'exécuter un programme de lutte contre la désertification et l'invasion des sables, dans les délégations de Essmar, Remada et Bir Lahmar.