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Discours du Président Zine El Abidine Ben Ali à l'occasion de la célébration du 23e anniversaire du Changement
Publié dans Info Tunisie le 07 - 11 - 2010

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé, dimanche matin, à l'occasion de la célébration du 23ème anniversaire du Changement, une cérémonie au cours de laquelle il a prononcé, à l'adresse du peuple tunisien, un discours.
Le Chef de l'Etat a annoncé, dans son discours qui a comporté plusieurs volets, une série de mesures et de décisions avant-gardistes dans le domaine politique ainsi que dans les différents secteurs économique, social et culturel.
Le Président de la République a honoré, au cours de la cérémonie, l'artiste plasticien Monsieur Hédi Turki en lui attribuant "le Prix 7 Novembre pour la création" au titre de l'année 2010, en témoignage de reconnaissance pour son œuvre artistique remarquable et pour ses contributions à l'enrichissement de la création dans le pays.
La cérémonie s'est déroulée en présence du Premier ministre, du président de la Chambre des députés, du président de la Chambre des conseillers, des membres du bureau politique du RCD, du Mufti de la République et des membres du gouvernement.
Y ont été également conviés, les secrétaires généraux des partis politiques, les présidents des organisations nationales, des corps constitués et des conseils consultatifs ainsi que plusieurs hauts cadres et personnalités nationales.
Voici le texte intégral du discours du Chef de l'Etat :
Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Citoyens,
Citoyennes,
Nous célébrons avec grande fierté le 23e anniversaire du Changement à un moment où notre peuple, fier des acquis et des réalisations qu'il a accumulés et confiant en ses aptitudes, poursuit, avec persévérance et détermination, l'édification de l'avenir pour la prospérité de la Tunisie et pour la pérennité de sa dignité et de son invulnérabilité.
Nous avons tenu à ce que l'œuvre de changement englobe tous les aspects de la vie pour la réalisation d'un projet civilisationnel équilibré et cohérent, projet que nous avons fondé sur des constantes et des principes dont nous ne nous sommes jamais écarté. Nous nous sommes aussi employé à faire progresser notre pays aux plans politique, économique, social et culturel sans négliger aucune catégorie ni aucune région. Nous avons, de même, ouvert des perspectives à tout citoyen qui œuvre et consent des sacrifices pour la Tunisie.
J'ai le plaisir de féliciter, à cette occasion, l'artiste plasticien émérite Monsieur Hédi Turki auquel vient d'être attribué le Prix du 7-Novembre pour la création, en témoignage de reconnaissance pour son œuvre remarquable et pour ses contributions à l'enrichissement de la scène artistique nationale.
Citoyens,
Citoyennes,
Nous avons réalisé, grâce à l'ambition de notre peuple et à son adhésion à nos programmes et à nos orientations, des performances que confirment les indicateurs et les classements internationaux ; que ce soit en termes de bonne gouvernance et d'administration de la chose publique ou de développement, de compétitivité économique et de polarisation des investissements extérieurs ou en ce qui concerne la qualité de la vie, l'évolution rapide de l'indice de développement humain et les politiques de consensus social, de solidarité, de promotion de l'enfance, de protection et de prise en charge des personnes à besoins spécifiques.
Ces acquis se sont concrétisés à la faveur de réformes continues au moyen desquelles nous avons consolidé les fondements du régime républicain, affermi l'Etat de droit et des institutions, élargi le champ de la participation politique, impliqué la femme et la jeunesse dans la vie publique et élevé leur condition à un niveau qui a valu à notre pays d'être un modèle distingué dans notre environnement civilisationnel.
Le pluralisme politique est, désormais, une réalité tangible à la Chambre des députés dont le quart des membres appartiennent à des partis de l'opposition et ce pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie. Le pluralisme est devenu, aussi, un fait palpable dans les différents conseils et structures consultatifs, dans les consultations nationales, ainsi que dans les élections générales présidentielle, législatives et municipales, outre les perspectives offertes à la société civile en vue de participer à l'œuvre de développement, ainsi qu'à l'action sociale, culturelle et artistique.
C'est là notre choix. Il est irréversible.
Nous nous emploierons à enraciner davantage ces orientations, à renforcer les fondements de la République, la primauté de la loi et l'indépendance de la justice, à élargir encore plus le champ des libertés publiques et individuelles et à protéger les droits de l'Homme.
Nous annonçons, à cette occasion, que nous procéderons à la création d'un séminaire périodique des partis représentés à la Chambre des députés devant se tenir une fois tous les six mois avec une composition au prorata de la représentation de chaque parti à la Chambre et sous une présidence tournante des secrétaires généraux de ces partis. Ce séminaire constituera une opportunité de concertation et d'échange de vues sur les diverses questions nationales et la vie politique du pays et un nouvel espace permettant d'enraciner et d'enrichir la démocratie et le pluralisme en Tunisie et d'en développer et accroître la pratique.
En réaffirmation de notre attachement à conférer davantage de transparence à l'opération électorale et à consolider les attributs de la compétition loyale entre les candidats aux diverses élections générales,nous annonçons notre décision de renforcer l'Observatoire national des élections afin qu'il englobe des personnalités nationales indépendantes à la compétence et au rayonnement reconnus, de manière à conforter son rôle en matière d'observation du déroulement du scrutin dans toutes ses étapes, de l'inscription sur les listes électorales au vote, en passant par la distribution des cartes d'électeur, le dépôt de candidature et la campagne électorale. Nous ordonnons également de publier les rapports de l'Observatoire national des élections afin que tout le monde soit au fait des conditions de déroulement du scrutin.
Nous avons fait du développement du paysage médiatique et de la communication avec ses différentes composantes, presse écrite, audiovisuelle et électronique, un principe constant dans nos choix et veillé à garantir que le secteur joue pleinement son rôle dans le cadre du pluralisme et du respect de l'éthique de la profession. Dans ce contexte, nous ordonnons le renforcement des compétences du Conseil supérieur de la communication, de manière à lui permettre de veiller à garantir la compétition loyale entre les différentes composantes du paysage médiatique et de la communication. Nous ordonnons également d'élargir la composition de ce conseil et de le renforcer par la présence de la femme et des partis représentés à la Chambre des députés, et de lui adjoindre un représentant du Parlement des jeunes.
Partant de notre souci d'offrir aux partis politiques des espaces plus vastes pour porter leurs opinions et choix à la connaissance du citoyen,nous appelons à élargir la participation des partis et de personnalités nationales aux émissions de débat à la radio et à la télévision, en réaffirmant que la liberté d'expression est garantie par la Constitution, que l'opinion différente et la critique sont respectées dans notre pays et que ce que d'aucuns ont tenté de faire accréditer en prétendant que le récent amendement de l'article 61bis du Code pénal aurait pour but de limiter ces libertés relève de la pure désinformation. Car ledit amendement ne vise que les individus qui porteraient délibérément atteinte aux intérêts vitaux et à la sécurité économique du pays par l'incitation d'une partie étrangère ou la connivence avec elle. Cet amendement n'est d'ailleurs pas si singulier puisque des dispositions similaires existent dans les législations de maints pays.
Il n'y a pas aujourd'hui en Tunisie quiconque aurait été privé de sa liberté ou qui aurait eu à rendre des comptes pour une opinion différente ou un propos critique qu'il aurait exprimé.
Ayant opté pour le soutien de l'Etat aux partis politiques, à leur presse et à la presse d'opinion, en général, afin qu'ils remplissent leur rôle dans les meilleures conditions, nous annonçons notre décision de relever de nouveau la subvention de l'Etat destinée aux partis politiques et à leur presse.
Ayant annoncé, dans notre programme électoral, la création d'un Fonds de développement de la presse dont les interventions profiteraient aux entreprises de presse, et aux gens de la profession dans les secteurs public et privé, nous avons chargé une commission constituée de personnes compétentes dans ce domaine de proposer une approche exhaustive définissant les attributions de ce fonds, ses ressources, les mécanismes de son fonctionnement et leur mode d'utilisation, et ce, en coordination avec les différentes parties concernées.
Le secteur audiovisuel ayant connu un grand développement qui fait de l'audimétrie un outil d'une importance considérable, nous ordonnons la mise en place d'un cadre réglementaire pour l'exercice de l'activité d'audimétrie.
Afin de motiver les jeunes talents prometteurs dans les divers domaines de l'information et de la communication, nous ordonnons l'institution du «Prix du meilleur article de presse sur la jeunesse», dans le cadre du Prix Hédi Labidi récompensant chaque année la meilleure production journalistique.
D'autre part et dans le but d'accompagner l'évolution du secteur de la presse électronique sur le réseau Internet, nous veillerons à développer le cadre législatif de la presse électronique d'une manière qui soit compatible avec ses spécificités et qui permette d'en assurer le développement optimal.
Conformément aux mesures prévues par notre programme électoral au sujet de la mise en place de la télévision numérique terrestre de manière à ouvrir la voie à la création de nouvelles chaînes généralistes et spécialisées,nous ordonnons que les dispositions nécessaires soient prises pour entamer la réalisation de ce projet au cours la période à venir en vue de la création de telles chaînes d'une manière progressive.
Ayant toujours accordé un intérêt particulier à l'activité associative que nous avons dotée de nombre d'incitations et d'encouragements, nous appelons à élargir davantage les espaces consacrés à l'information associative dans les émissions de radio et de télévision, afin de rapprocher cette activité de l'opinion publique, d'en informer le citoyen et d'élargir les espaces de débat qui lui sont consacrés.
Afin de maintenir un contact permanent avec nos élites et nos amis à l'étranger et de mettre à leur disposition les informations et les données statistiques relatives à notre pays, nous ordonnons la création d'une structure spécialisée en la matière qui remplirait et entretiendrait continuellement ce rôle au sein du Ministère de la Communication et en coordination avec l'Office des Tunisiens à l'étranger.
Citoyens,
Citoyennes,
Nous avons placé les droits de l'Homme au premier rang de nos choix et de nos orientations, et les avons inscrits dans la Constitution. Nous avons constamment œuvré à étendre ces droits et à en diffuser la culture dans leur universalité et leur globalité.
Nous ordonnons un ensemble de réformes dans ce sens comportant la suppression des avis de recherche émanant de la police judiciaire et qui seront désormais du ressort exclusif de l'autorité judiciaire, et l'élaboration d'un projet de loi fixant la durée maximum de la garde à vue de la personne recherchée en vertu d'un mandat d'amener, ainsi que le délai de sa présentation à la juridiction compétente avec des garanties suffisantes pour le gardé à vue.
Nous appelons, d'autre part, à ce que soient arrêtées les dispositions juridiques et administratives permettant de relaxer immédiatement la personne recherchée pour défaut de paiement d'une amende sur simple présentation de la quittance y afférente et de faciliter la régularisation de sa situation avec fixation du montant plancher des amendes susceptibles de faire l'objet d'un avis de recherche.
Nous présenterons un projet d'amendement législatif portant suppression de la peine d'emprisonnement pour certaines infractions en limitant la peine à l'amende et en majorant le montant.
En consécration de notre souci d'assurer la célérité du rétablissement des gens dans leurs droits, nous ordonnons de faciliter les moyens de recouvrement des créances civiles et commerciales par le créancier, à travers la révision de la législation relative aux modalités d'exécution.
En exprimant, à cette occasion, notre estime et notre considération à tous ceux qui œuvrent dans le domaine des droits de l'Homme, qu'il s'agisse d'individus, d'organisations, d'associations ou de structures, nous réaffirmons que la Ligue tunisienne des droits de l'Homme est un acquis national qui s'insère dans le cadre de l'effort que nous déployons en vue de mettre en place un projet civilisationnel fondé sur la sauvegarde de la dignité du citoyen, et la consécration de ses droits sans distinction ni exclusion. Nous avons en conséquence, depuis le Changement, accordé soutien et encouragement à la Ligue, eu égard à l'importance qu'elle occupe dans le dispositif des droits de l'Homme et de la diffusion de leur culture dans notre pays. Néanmoins, le parcours de la Ligue a, hélas, achoppé au cours des dernières années sur des litiges internes. Nous avons tenté continuellement d'aider à trouver une solution à sa crise afin qu'elle renoue avec son activité d'antan, et qu'elle reste au-dessus des calculs personnels et partisans étriqués, et à l'abri de toute instrumentalisation.
Nous réaffirmons que la responsabilité de surmonter la crise de la Ligue incombe aux seuls ligueurs, sans exclusion ni exclusive. Nous appelons toutes les parties à œuvrer avec sérieux à la réalisation de cet objectif au cours des six prochains mois, dans le cadre d'un accord qui rétablirait la Ligue dans son activité habituelle. Elles trouveront auprès de nous toute l'aide dans cette direction. Nous espérons qu'elles y parviendront afin qu'elles évitent les solutions judiciaires.
Citoyens,
Citoyennes,
La modernité, le progrès et le développement des sociétés ne peuvent se concevoir sans la femme, l'enfant et les jeunes que nous avons depuis le Changement entourés de notre sollicitude. Nous avons œuvré à préserver leurs droits et à promouvoir leurs statuts au niveau de la législation et de la pratique.
Ayant pris l'initiative de présenter, récemment, un projet de loi permettant à la femme tunisienne mariée à un étranger de transmettre sa nationalité à ses enfants, nous ordonnons l'élaboration d'un projet de loi portant retrait de la première réserve que la Tunisie avait exprimée au sujet de la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, précisément en ce qui concerne la nationalité, de même que le retrait de la déclaration générale faite à propos de la même convention.
Dans le souci de protéger davantage le conjoint divorcé ayant perdu son droit au bénéfice d'une couverture sanitaire et dont la nouvelle situation ne lui permet pas d'accéder à une couverture sanitaire à quelque autre titre que ce soit, nous ordonnons le maintien de la prise en charge, par le régime de l'assurance-maladie, de la couverture des frais de soins du conjoint divorcé en ce qui concerne les pathologies lourdes ou chroniques ou le handicap et pour ce qui est des opérations chirurgicales et des prothèses, conformément aux modalités et procédures en vigueur en la matière.
Pour ce qui est de l'enfance, nous avons accordé à l'intérêt supérieur de l'enfant toute l'importance qu'il mérite dans nos législations et dans nos programmes tant nous voyons l'avenir dans le regard de nos enfants.
Dans le prolongement de cette sollicitude pour l'enfant tunisien, nous ordonnons, aujourd'hui, d'engager la réalisation d'un programme prévoyant de porter le taux de couverture par les jardins d'enfants de 30% actuellement à 50% d'ici fin 2014, parallèlement à l'amélioration de la qualité des prestations dans les établissements de la petite enfance. Il en va de même pour la réalisation du programme de généralisation de la couverture par l'année préparatoire.
Afin d'approfondir la connaissance de la situation de l'enfance dans notre pays, nous ordonnons la réalisation d'un large sondage sur l'enfance, en 2011, qui servira de référence à nos plans et politiques en la matière.
L'investissement dans la jeunesse demeure un investissement pour l'avenir. Telle est la règle que nous avons adoptée dans notre approche en faveur de son implication dans la vie publique et dans le dispositif de développement.
Notre désir est que notre jeunesse soit bien enracinée dans son identité, profondément imbue du sens patriotique, toujours prête à l'effort, et au don de soi, pour défendre la dignité et la souveraineté du pays et porter tout haut son étendard en toutes circonstances et lors des grands événements nationaux et internationaux. C'est ce que nous œuvrons à intégrer dans nos programmes éducatifs et c'est à quoi la production médiatique et didactique doit accorder toute l'importance requise.
La célébration de l'anniversaire du Changement coïncidant cette année avec les festivités marquant l'Année internationale de la jeunesse, nous exprimons notre satisfaction quant à la dynamique que connaît le secteur de la jeunesse grâce aux activités programmées aux plans national et régional.
Nous ordonnons, dans ce contexte, que le Parlement des jeunes examine, lors de sa session de mars prochain, le projet de déclaration qui sera adoptée par le Congrès mondial de la jeunesse, prévu au cours de l'été 2011 sous l'égide de l'ONU, à titre de sa propre contribution à cette référence onusienne, la première du genre, qui couronnera les manifestations de cette Année internationale.
Nous avons tenu, d'autre part, à conférer au sport une place de choix dans notre programme pour l'avenir. Nous avons pris en sa faveur de nombreuses initiatives pour la mise en place d'infrastructures évoluées et d'équipements modernes et lui avons consacré tout un programme cohérent destiné à le réformer et à le faire progresser. Une conférence nationale sera organisée au cours de l'année prochaine pour en explorer les nouvelles perspectives. Nous ordonnons, dans ce cadre, de renforcer le budget destiné aux sélections nationales, de parfaire la prise en charge sociale des sportifs d'élite et des cadres techniques chargés de les former.
Dans le prolongement du développement des législations sportives, nous ordonnons la création d'une commission nationale en charge de l'élaboration d'un Code global et unifié régissant les divers aspects du secteur des sports.
Tout en veillant à élever le paysage sportif au niveau des attentes de la communauté nationale, nous exhortons les parties concernées par le sport dans notre pays à assumer leurs responsabilités face à l'accroissement de certains phénomènes qu'il nous a été donné de constater, comme ceux de la violence dans nos stades, des atteintes aux biens publics et privés, ainsi que des comportements contraires à l'éthique sportive et au fair-play.
Nous appelons, à ce propos, toutes les fédérations et toutes les associations sportives à faire preuve de plus de vigilance et de fermeté face à des comportements aussi dégradants.
Citoyens,
Citoyennes,
L'emploi occupe le premier rang de nos priorités. Nous sommes néanmoins parvenus à réduire le taux de chômage au cours de la période qui a précédé la récente crise financière mondiale. Nous avons également réussi, grâce aux dispositions et mécanismes que nous avons mis en place, à interagir positivement avec les développements de cette crise et à en atténuer les retombées négatives. Les bouleversements survenus dans l'environnement économique mondial et les mutations inhérentes à la mondialisation ont cependant généré des pressions nouvelles qu'il est indispensable de prendre en compte dans nos stratégies d'avenir.
Nous avions décidé, récemment, un programme exceptionnel pour la période restante de l'année 2010 pour l'insertion, dans le marché de l'emploi, de 15 mille demandeurs de divers niveaux d'instruction et de formation. Nous avons, de même, chargé le Ministère de la Formation Professionnelle et de l'Emploi de mener une vaste campagne auprès des entreprises aux fins d'identifier les opportunités d'embauche qu'elles pourraient offrir et de mettre au point des segments de formation adaptés aux programmes de placement.
En adéquation avec les objectifs que nous avons définis dans notre programme, nous ordonnons de porter de un à deux ans la période de prise en charge, par l'Etat, de la couverture sanitaire au profit des demandeurs d'emploi à compter de la date d'obtention du diplôme.
Nous ordonnons, de même, de renforcer les avantages accordés aux entreprises au titre de l'intégration des postulants dont la période de chômage a trop duré, et ce par la prise en charge, par l'Etat, pendant une durée de trois ans, des cotisations patronales au régime légal de la sécurité sociale, par l'extension de cet avantage aux diplômés de l'enseignement supérieur des promotions des deux dernières années, à l'instar des promotions d'il y a trois ans.
Nous avons mis en place un programme spécifique pour l'encadrement et l'accompagnement des promoteurs de projets dans les services de proximité et les activités à caractère local. Nous appelons à une coordination accrue des interventions des différents organismes d'appui au développement de l'initiative chez nos jeunes et à l'élargissement du champ des concours de plans d'affaires des étudiants afin que l'université soit un espace privilégié pour la préparation des promoteurs de projets.
Nous avons œuvré à renforcer la formation certifiante dans les langues étrangères afin de permettre aux postulants de trouver des opportunités d'emploi à l'étranger. Nous avons également mis à leur disposition des programmes de formation dans les technologies de l'information et de la communication afin qu'ils puissent s'insérer dans le Programme national de certification des compétences dans ce domaine, lequel programme cible vingt mille bénéficiaires.
Nous appelons, également, nos jeunes à adhérer aux réseaux mondiaux de services civils de volontariat afin qu'ils puissent parfaire leur formation opérationnelle, améliorer leur employabilité et développer leur aptitude à s'intégrer dans les marchés mondiaux.
S'agissant de la formation professionnelle, nous avons commencé, à compter de cette année, à mettre en œuvre un programme de mise à niveau intégrale du système de la formation professionnelle dans les secteurs public et privé. Nous ordonnons, dans ce cadre, la révision de la liste des filières concernées par le chèque de formation de manière à offrir aux jeunes de plus larges perspectives de formation dans des spécialités garantissant une employabilité plus élevée.
En matière d'éducation, d'enseignement supérieur et de recherche scientifique, ce quinquennat marquera l'étape de l'amélioration de la qualité dans ces domaines.
Nous avons accordé un intérêt particulier à la prospection des talents et des compétences les plus douées dans tous les domaines, ainsi qu'à la mise en place d'un plan spécifique pour les accompagner et prendre en charge leurs besoins psychologiques et sociaux, et leur permettre de se distinguer davantage.
Dans le droit fil de cette orientation stratégique, nous avons décidé la mise en place d'une «Instance nationale d'évaluation, de garantie de la qualité et d'accréditation» dans le secteur de l'enseignement supérieur ayant vocation à favoriser la mutation qualitative que nous escomptons pour nos universités afin qu'elles se hissent à un classement mondial plus élevé.
Nous avons également décidé d'assurer la jonction entre la recherche scientifique, les besoins de la société, l'économie nationale et le développement, et ordonné la création de trois groupements de recherche spécialisés respectivement dans les technologies de la communication, les énergies renouvelables et les maladies cancéreuses. De même, nous accorderons aux centres de recherche qui se distinguent par leur production scientifique des ressources additionnelles à même de les aider à accroître leur rayonnement international.
Au cours de l'année à venir, une grande impulsion sera donnée aux efforts de la recherche scientifique en rapport avec nos priorités nationales, et en particulier les recherches appliquées et technologiques dans le domaine des énergies alternatives et renouvelables, notamment l'énergie solaire et éolienne, et ce, afin de faire avancer notre pays dans ce secteur stratégique et d'avenir, outre le développement des recherches et des technologies pour le dessalement de l'eau de mer et autres eaux saumâtres.
Citoyens,
Citoyennes,
L'un des acquis du Changement consiste en la régularité des rounds des négociations sociales concernant la révision des salaires et des conventions collectives, ce qui a conforté la concorde et les attributs de la paix sociale dans notre pays et garanti l'amélioration continue du pouvoir d'achat des salariés et des conditions de travail sans interruption depuis le Changement.Nous ordonnons l'engagement d'un nouveau round de négociations sociales début 2011, comptant en cela sur l'esprit patriotique qui anime toutes les parties à la négociation et sur leur conscience des défis, des enjeux et des difficultés de la conjoncture mondiale afin d'assurer le succès de cette session, de réaliser un surcroît de bien-être pour les salariés, de renforcer la compétitivité des entreprises, de conférer à l'économie nationale davantage d'efficience et d'accroître sa productivité.
La santé et l'intégrité physique des travailleurs dans tous les secteurs constituant l'un des principaux fondements de notre politique sociale, nous appelons à la généralisation des unités sanitaires mobiles aux groupements de médecine de travail dans tous les gouvernorats afin de développer le dépistage précoce des maladies professionnelles. Nous ordonnons également d'élaborer un texte de loi spécialement destiné au secteur du bâtiment et des travaux publics afin de réduire les accidents de travail.
Nous considérons que la santé est l'un des droits fondamentaux de l'Homme qu'il y a lieu d'assurer à tout citoyen. Conformément à ce qui est énoncé dans notre programme concernant ce secteur, nous ordonnons d'entamer la mise en œuvre du programme de mise à niveau du secteur de la santé, de renforcer le réseau des grands établissements hospitaliers et d'engager la construction du nouveau centre hospitalo-universitaire de Sfax, outre la promotion du système informatique hospitalier actuel en système central focalisé sur «le patient».
Citoyens,
Citoyennes,
Nos efforts de développement se poursuivent sans relâche pour approfondir les réformes et affiner les stratégies visant à développer la structure de l'économie, à en impulser l'activité, à en accroître la compétitivité et à en assurer l'insertion dans l'économie mondiale.
Nous sommes parvenus à réaliser des performances qui attestent d'un regain de vitalité de l'économie nationale à la suite de la crise financière et économique mondiale. La croissance réalisée permettra la poursuite du relèvement du revenu annuel moyen par tête d'habitant pour dépasser 6.000 dinars d'ici la fin de cette année ; ce qui permettra de réaliser une avancée significative au niveau de l'indice de rattrapage des pays avancés.
La modernisation de la structure de l'économie nationale s'est poursuivie à travers l'accroissement à 48 % de la part du secteur des services dans le PIB. Celle des activités à contenu cognitif élevé s'est renforcée pour atteindre 26 % du PIB, outre l'élévation à 16,6% du taux moyen d'encadrement dans les entreprises économiques.
Il a été possible de maîtriser les équilibres globaux en dépit des tensions inhérentes à la conjoncture économique mondiale, le déficit budgétaire ayant été contenu dans les limites de 2,6% du PIB et l'encours de la dette publique ayant été réduit de trois points, sans compter la poursuite de la réduction du taux d'endettement extérieur.
Afin d'impulser davantage le développement dans les zones prioritaires,nous ordonnons d'entamer la réalisation de la deuxième tranche du programme de développement intégré au profit de 35 délégations, dans le but de dynamiser l'activité économique, d'impulser l'emploi et de consolider les indicateurs de développement humain dans ces régions.
Nous ordonnons, de même, d'engager la réalisation du programme de développement urbain intégré au profit de 100 zones, outre la mise en place d'un nouveau plan de développement des zones frontalières, et des régions sahariennes.
Nous œuvrons à donner au processus du développement intégral de notre pays une nouvelle impulsion à chaque étape, en ce qui concerne les infrastructures et le réseau des routes express qui relient les diverses régions entre elles et contribuent à assurer les fondements de la promotion requise de notre économie.
La réalisation de l'autoroute reliant Sfax à Gabès ayant été entamée,nous ordonnons d'engager les préparatifs en vue de la réalisation de l'autoroute Oued Zarga-Boussalem, ainsi que l'autoroute Gabès-Médenine et Médenine-Ras Jedir. Nous recommandons, aussi, d'engager les préparatifs pour la réalisation de l'autoroute Enfidha-Kairouan-Sidi Bouzid-Kasserine-Gafsa, de même que pour l'élargissement de l'autoroute Hammamet-Enfidha.
En ce qui concerne la construction et le développement des routes, nous ordonnons d'entamer la construction et la rénovation de 1220 km de routes, au cours de l'étape actuelle, en plus de la construction de 760 km de pistes rurales.
Dans le cadre de notre action de promotion du système de transport, compte tenu de son importance stratégique dans l'impulsion du rythme de développement dans les différentes régions du pays et maintenant que s'est achevée la première phase de l'étude de faisabilité de la ligne ferroviaire qui reliera Enfidha au gouvernorat de Kairouan, nous ordonnons d'entamer les études relatives au métro de Sfax.
Nous œuvrerons aussi à l'intégration de la Tunisie dans les autoroutes maritimes et à porter, de 9% actuellement, à 18% en 2014 les parts de marché de notre flotte marchande nationale dans le transport des échanges extérieurs de la Tunisie.
Nous ordonnons, également, d'entamer la réalisation de la zone d'activités logistiques de Radès, d'œuvrer à développer le port actuel de Zarzis, d'y implanter une zone de services logistiques et industriels et de créer une zone commerciale et industrielle à Ben Guerdane afin d'attirer les projets à haute valeur ajoutée et à stimuler l'activité commerciale. Nous avons confié cette mission à une banque d'affaires.
En parallèle, nous nous employons aussi à réaliser une importante mutation qualitative dans le domaine des infrastructures de télécommunications. En effet, la bande passante internationale pour l'Internet dans notre pays s'élève actuellement à 37,5 gigabits/seconde, et devra atteindre 50gigabits avant la fin de 2010. Nous ordonnons, à cette occasion, l'entrée en service de deux centres supplémentaires de télétravail respectivement à Sidi Bouzid et Jendouba, et appelons à hâter la réalisation de quatre autres centres à Rémada, Ben Guerdane,Jerba et Zarzis.
Nous ordonnons de même de généraliser la connexion des divers services administratifs régionaux et locaux à l'internet haut débit à compter de l'année 2011 et de développer le Centre national de l'informatique de manière à en faire un fournisseur d'accès pour les divers services administratifs.
Nous ordonnons également la restructuration du secteur de l'internet de manière à assurer la disponibilité de nouvelles prestations de haute qualité et à des prix préférentiels et à garantir l'égalité de traitement aux divers intervenants.
Afin de permettre à notre pays d'être en phase avec les évolutions en cours dans le domaine des nouvelles technologies de la communication, et notamment après la transformation du réseau de l'Internet en un système évolué à très haute capacité grâce aux techniques de la Version 6 du Protocole Internet (IPV6), nous chargeons nos institutions spécialisées, et en premier lieu l'Agence Tunisienne de l'Internet, de centrer leurs efforts en matière d'infrastructure électronique, de formation des ressources humaines et de développement des applications de communication afin que cette mutation intervienne en Tunisie au moment le plus opportun.
Citoyens,
Citoyennes,
Nous avons accordé au secteur de l'agriculture et de la pêche, depuis le Changement du 7 novembre, toute l'importance qu'il mérite dans nos choix fondamentaux et dans nos plans de développement, partant de notre foi en le caractère stratégique et de souveraineté de ce secteur.
Compte tenu de nos ressources hydriques limitées, nous avons adopté, depuis le début des années 1990, une stratégie nationale de mobilisation de ces ressources afin d'en porter le taux à 95% en 2016 contre 57% en 1990. Nous avons, également, mis en place une stratégie spécifique de mobilisation des ressources hydriques non conventionnelles. Nous nous employons à atteindre un taux de desserte à l'eau potable d'au moins 97% en 2011.
Nous ordonnons l'élaboration dans ce domaine d'un programme global d'économie d'eau qui couvrirait, en plus du secteur agricole, les autres secteurs. Nous ordonnons de même d'entamer la réalisation des études techniques des diverses alternatives au transfert des eaux du Nord, dans le cadre d'une vision prospective et intégrée de la gestion du système hydrique national.
L'agriculture biologique constituant un nouveau défi qu'il y a lieu de relever pour gagner le pari de la concurrence et de l'exportation, surtout après les résultats positifs enregistrés récemment par ce secteur en matière de superficies de production et d'augmentation du volume des exportations, nous œuvrerons, au cours de la période à venir, à améliorer davantage la rentabilité de nos cultures biologiques, à les diversifier, à les développer et à en faire connaître les spécificités et les avantages. Je tiens aussi à souligner de nouveau la nécessité d'appliquer judicieusement la carte agricole avec ce qu'elle représente comme opportunités et conditions adaptées aux particularités de chaque région, et de lier l'octroi des incitations et encouragements aux dispositions des agriculteurs à se conformer aux prescriptions de ladite carte, afin d'assurer au secteur agricole tous les attributs du développement et de la rénovation qui tiennent compte des priorités de notre économie nationale.
Compte tenu de l'importance que revêt l'infrastructure industrielle pour doter notre économie nationale d'un bon contenu technologique, capable d'innovation et de créativité, nous ordonnons de créer «la Cité de Tunis de la technologie» sur une superficie de 300 hectares, dans un premier temps, en conformité avec les standards internationaux en matière environnementale, laquelle cité abriterait les projets à contenu technologique élevé et les applications les plus récentes des connaissances modernes. Ce faisant, nous confortons la position honorable qu'occupe désormais en la matière la Tunisie, créditée du 31e rang mondial en termes d'indicateur d'innovation par le dernier rapport en date du Forum de Davos, et devançant un grand nombre de pays concurrents.
S'agissant du secteur du commerce, nous nous employons à le restructurer et à l'organiser, à protéger le pouvoir d'achat du citoyen, à maîtriser l'inflation et à assurer un approvisionnement régulier du marché national couvrant tous les besoins.
Dans ce contexte, nous ordonnons, la mise à niveau des circuits de distribution des produits de l'agriculture et de la pêche, l'implantation d'une nouvelle plateforme commerciale pour le Grand Tunis à Mornaguia, la création de plateformes similaires dans un certain nombre de villes, et le démarrage de la réalisation de l'étude de faisabilité d'une zone commerciale franche à Ben Guerdane.
Citoyens,
Citoyennes,
Nous avions retenu, dans notre Programme «Ensemble relevons les défis» la révision du système fiscal et du régime douanier, à la lumière des évolutions survenues dans le monde, que ce soit avec les pays partenaires ou les pays concurrents. Nous avons introduit un premier ensemble de dispositions dans la loi de finances de 2010. Nous ordonnons l'incorporation d'un deuxième lot de réformes dans la loi de finances pour l'année 2011, visant notamment à renforcer la compétitivité de l'entreprise et à impulser l'investissement, notamment au niveau des Petites et Moyennes Entreprises, ainsi que l'abaissement de 36 à 30% du taux le plus élevé des taxes douanières, la réduction des autres taux ou l'exonération pour près de 1250 nomenclatures douanières.
La nouvelle loi de finances permettra aux PME, créées à compter du 1er janvier 2011, et dont le chiffre d'affaires n'excède pas 300 mille ou 600 mille dinars selon le secteur d'activité, de bénéficier d'une exonération d'impôts d'une partie de leurs bénéfices à hauteur de 75% la première année, 50% la deuxième année et 25% la troisième année.
En concrétisation de notre décision relative à la création d'une Caisse de dépôts et consignations répondant aux normes reconnues sur le plan international, nous ordonnons la mise en place de ce mécanisme à compter de l'année prochaine pour servir de soutien à la création d'entreprises et de postes d'emplois et pour être un facteur d'impulsion de l'investissement dans les domaines des nouvelles technologies, de l'infrastructure et des grands projets.
De par notre foi en la dimension stratégique que revêt la création de grands holdings bancaires, nous avons ordonné la fusion de la Société Tunisienne de Banque et de la Banque de l'Habitat et le démarrage de la réalisation du pôle financier spécialisé dans le financement des PME, dans un souci d'harmonisation et de coordination entre les différentes structures intervenantes dans ce domaine.
Nous ordonnons, d'autre part, à la Banque Centrale de mettre au point un programme exécutif pour la convertibilité totale du dinar en deux étapes, la première couvrant la période 2010-2012 et consistant à parachever la convertibilité courante et la libéralisation de certaines opérations de capital; la deuxième, s'étendant sur la période 2013-2014 devant concerner la libéralisation des opérations de capital restantes, avec la mise en place de règles pour certaines opérations, notamment celles en rapport avec les capitaux à court terme, et la refonte radicale du Code de change de manière à l'adapter à la convertibilité totale du dinar.
Dans le but d'édifier une économie évoluée capable d'innovation, de préserver nos équilibres financiers, d'explorer de plus larges créneaux générateurs de recettes en devises étrangères et de conforter notre compétitivité, nous avions ordonné l'organisation d'une consultation nationale sur le secteur touristique et assuré le suivi des conclusions de l'étude stratégique concernant le développement de ce secteur à l'horizon 2016.
Nous ordonnons, à cet égard, la mise en œuvre du programme opérationnel que nous avions élaboré pour la période 2010-2016 en vue de réformer ce secteur, de lui permettre de retrouver sa vitalité antérieure et garantir son évolution et sa pérennité.
Citoyens,
Citoyennes,
Nous avons considéré que la culture constitue un pilier du Changement et lui avons accordé toute l'attention et toute la sollicitude qu'elle mérite. Nous avons veillé à promouvoir notre production culturelle dans les différentes branches et spécialités et à honorer les symboles de notre pays dans les domaines intellectuel, littéraire et scientifique. Nous avons, également, veillé à faire connaître leurs talents et leurs œuvres.
Compte tenu du fait que la deuxième année de mise en œuvre de notre Programme électoral dans le domaine culturel sera «l'Année du livre», nous ordonnons de consacrer l'année 2011 à commémorer le centenaire des deux grands écrivains Mahmoud Messaadi et Mohamed Bachrouche.
Nous ordonnons également d'élaborer un programme spécialement consacré au développement du livre électronique et à sa diffusion afin d'encourager la lecture et l'apprentissage pour ce qui est de la numérisation des contenus et de l'architecture des sites prévus à cet effet sur la Toile, outre le démarrage des préparatifs, au cours des deux prochaines années, en vue de l'élaboration d'un plan scolaire opérationnel en prélude à l'entrée en vigueur, de manière progressive, du « cartable électronique ».
Citoyens,
Citoyennes,
Nous avons veillé, depuis le Changement, à ce que notre diplomatie joue un rôle actif au service de nos programmes de développement et pour faire connaître nos choix. Nous poursuivrons également nos efforts pour consolider les fondements de la paix, de la sécurité et du développement dans le monde et faire triompher les causes justes de par le monde, et en premier lieu, la cause du peuple palestinien frère. Nous œuvrons, également, à assurer une meilleure intégration de notre pays dans les divers espaces de ses appartenances maghrébine, arabe, islamique, africaine et méditerranéenne. Nous continuons à interagir efficacement avec les mutations mondiales de plus en plus rapides, et à conforter la présence et le rayonnement de la Tunisie sur la scène internationale.
L'attention portée à nos compatriotes à l'étranger demeure au cœur de nos politiques et de nos programmes. Nous ne ménagerons aucun effort pour parfaire leur encadrement, assurer le suivi de leur situation et être constamment à l'écoute de leurs aspirations afin de réunir les conditions les plus favorables à leur intégration dans les pays d'accueil et afin que les Tunisiennes et les Tunisiens, partout où ils se trouvent, restent en contact permanent avec leur pays, contribuant à son développement, et à la défense de ses intérêts.
Nous voudrions réaffirmer à cette occasion, que c'est notre expérience concluante relative à la création du Fonds de solidarité nationale qui a été à l'origine de notre initiative en faveur de la création d'un Fonds mondial de solidarité, initiative qui a été favorablement accueillie par la Communauté internationale et qui a recueilli l'unanimité des membres de l'organisation onusienne.
Depuis, notre pays a choisi de consacrer chaque année une partie des dons faits par les Tunisiennes et les Tunisiens en faveur du Fonds 26-26, à contribuer directement à aider les zones touchées par des épidémies ou des catastrophes naturelles dans diverses parties du monde.
Nous lançons aujourd'hui un appel aux autres Etats afin qu'ils honorent ce devoir humanitaire de solidarité, à l'égard de nombreux peuples qui souffrent de la pauvreté, de la faim et de la maladie et pour qu'ils donnent suite, au plus vite, à la résolution onusienne relative à l'activation de ce Fonds et qu'ils y contribuent afin qu'il puisse remplir le noble rôle qui doit être le sien.
Citoyens,
Citoyennes,
Notre adhésion au processus de la modernité est confortée par notre volonté de préserver les attributs de notre identité nationale et de maintenir vivaces les spécificités de notre sublime religion musulmane, de notre culture et de notre legs civilisationnel, en l'occurrence le juste milieu, la modération, la tolérance et l'attachement aux valeurs de solidarité et aux idéaux universels partagés par toutes les civilisations au fil de l'Histoire.
Nous servons la Tunisie avec abnégation et nous nous employons à renforcer son invulnérabilité, à défendre ses intérêts, à préserver sa souveraineté et à consolider ses acquis, parce que nous avons grandi dans le culte de l'amour de notre patrie, du dévouement et du sacrifice à son service. Nous n'avons d'autre dessein que de la hisser aux rangs les plus élevés. Nous poursuivrons inlassablement et sur tous les plans l'œuvre que nous avons commencée le 7 Novembre 1987, par amour de la patrie et par fidélité à notre engagement.
Dieu tout-puissant a dit : « Honorez vos promesses. Car, la promesse est une responsabilité » (Coran).


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