Le comité central du parti démocratique progressiste (PDP) a affirmé son soutien à l'option d'un gouvernement d'union nationale pour assurer la transition vers la démocratie, appelant "à élargir de nouveau les concertations avec les différentes forces et sensibilités politiques au sujet des quatre portefeuilles ministériels après le retrait des candidats". Dans un communiqué rendu public au terme d'une réunion extraordinaire tenue samedi sous la présidence de Mme Maya Jribi, secrétaire générale du parti, le PDP a relevé que "les responsabilités nationales du PDP et la loyauté du parti envers les martyrs lui commandent de soutenir ce gouvernement de salut transitoire". Il s'agit aussi, ajoute le communiqué "d'oeuvrer pour que le gouvernement transitoire soit en rupture avec la tyrannie et avec l'ancien régime et d'entamer une véritable expérience démocratique de citoyenneté, de justice et de liberté pour tous les tunisiens". Evoquant les différentes "mesures libératrices" décidées dans les domaines politique et médiatique ainsi que l'institution du projet de loi décrétant une amnistie générale, le communiqué appelle "à élargir la participation des diverses sensibilités et parties à la commission de réforme politique et à l'impératif de ne mettre aucune ligne rouge devant les deux commissions d'établissement des faits sur les affaires de malversations et de corruption, faisant en sorte que les résultats de leur travail soient divulgués aux médias. Le comité central du PDP a demandé au gouvernement de transition "de poursuivre en justice l'ancien président et sa famille et quiconque dont l'implication est avérée dans des crimes commis contre le peuple tunisien" et de démettre de leurs fonctions les gouverneurs et les directeurs généraux des entreprises publiques, impliqués, avec l'ancien régime, dans des affaires de corruption et d'injustice. Le communiqué appelle à une "rupture avec les anciennes pratiques et plaide pour des actions urgentes au profit des régions démunies, en premier lieu les gouvernorats de Kasserine et Sidi Bouzid". Tout en respectant l'opinion contraire et appuyant le droit de tous à la liberté d'expression, le comité central du PDP exhorte le peuple tunisien "à faire front par tous les moyens à la suspension des institutions juridiques et constitutionnelles et à assurer la transition du pays vers la démocratie".